La réunion du ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avec les représentants des cinq pays qui rejoindront le Conseil de sécurité des Nations unies à partir du 1er janvier prochain, a constitué un fait de haute teneur politique.
D’autant que le souhait de l’Algérie, exprimé par Attaf, était « de mettre l’institution onusienne à l’abri de l’hégémonie unipolaire du passé, et de faire en sorte de l’amarrer à un rôle de premier plan pour les défis qui se posent actuellement en matière de paix et de maintien de l’ordre ».
Ainsi, pour Oussama Bouchemakh, enseignent en sciences politiques et relations internationales et géopolitologue de talent, « le Sahel, qui vit des tensions et des changement de paradigmes majeurs, avec notamment un chassée‐croisée entre les puissances planétaires, vit aujourd’hui ce type d’hégémonie qui secoue sa tranquillité et menace la paix ».
Selon Bouchemakh, « l’Algérie a conçu sa propre vision concernant ce type de crise, à condition qu’il y est une volonté politique internationale d’aller de l’avant pour consacrer la paix en région sahélienne, et l’Algérie, comme on le sait, à proposé une batterie de mesures aussi efficaces les unes que les autres pour la stabilité et la paix dans la région ».
« La plus importante de ces propositions, nous dit Bouchemakh, est celle qui implique « les pays du champ », reconfigurée et avalisée en octobre 2022, dont le CEMOC serait le bras armé. Il s’agit d’un commandement opérationnel apte à agir directement sur le terrain.
Sur le plan africain, « l’Algérie, qui est appelé à être le coordinateur du continent en matière en matière de prévention contre le terrorisme, a développé une idée force qui consiste à aller vers le « développement durable et la réalisation de projets économiques dans les régions fragilisées », de sorte à résorber le chômage et la précarité, terreau par excellence des recruteurs du terrorisme, parce que, dit le géopoliticien, « il est nécessaire de prendre le terrorisme par les racines ».
De même, « le jeu de stratégies des puissances dans la région est sujet à caution, car, comme on l’a vu récemment, il a suffit qu’une Task Force militaire quitte le sahel pour que le terrorisme redouble de férocité, ce qui pose des interrogations à longueur de lignes, interrogations auxquelles il faudrait répondre »