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85 milliards de dollars dans l’escarcelle à la fin de l’année

Les réserves de change vont s’établir à 85 milliards de dollars à la fin de l’année, en tenant compte des réserves d’or. Sans les réserves d’or, le chiffre serait de 73 milliards de dollars, contre 61 fin 2022.

C’est ce qu’a révélé hier le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, lors de la présentation de la déclaration de politique générale devant
l’APN. Ce niveau des réserves de change est le plus haut depuis le 31 décembre 2017 (97,33 milliards de dollars).

Le plus bas niveau enregistré ces dernières années date de fin septembre 2021 (44,7 milliards de dollars). La remontée progressive des réserves de change au cours des deux dernières années s’explique essentiellement par la hausse des cours des hydrocarbures.

Le Premier ministre a par ailleurs souligné que si les institutions internationales ont prédit une inflation moyenne mondiale de 9%, en Algérie elle s’établit « entre 7 et 8% », même si, a‐t‐il ajouté, elle a atteint 9,5% durant les sept premiers mois de l’année en cours en raison de la hausse des prix des produits alimentaires.

De même pour la croissance économique qui serait, fin 2023, d’après lui, de 5,3% contre une moyenne mondiale de 3%. Aïmene Benabderrahmane a dans un autre registre fait observer que la valeur des exportations baissera, à la fin de l’année, à 52,8 milliards de dollars, en raison, a‐t‐il dit, de la baisse des prix des hydrocarbures.

En 2023, le prix moyen du baril est de 85 dollars contre 104 en 2022. Ce qui n’a pas empêché, a‐t‐il poursuivi, les importations d’augmenter pour atteindre, fin 2023, 41,5 milliards de dollars contre 39 en 2022. Malgré cette hausse, la balance commerciale sera « positive » puis-qu’elle enregistrera, à la fin de l’année, un excédent de 11,3 milliards de dollars, a indiqué le Premier ministre.

En dernier lieu, pour ce qui est des finances publiques, le premier responsable de l’exécutif a indiqué que les recettes ont augmenté de 2022 à 2023 de 25% pour s’établir à 8 900 milliards de dinars, alors que les dépenses ont connu une hausse de 52% pour atteindre 14 700 milliards de dinars.

Un « important effort budgétaire» qui « vise à préserver le pouvoir d’achat du citoyen, à soutenir les conditions d’une reprise économique durable et à booster la dynamique de développement », a indiqué Aïmene Benabderrahmane, qui a ajouté que « cet effort budgétaire a été accompagné de la levée du gel de plus de 780 projets pour un montant total de 1.273 milliards de dinars, en plus des nouveaux projets qui ont été lancés ».

Les entreprises publiques sous la loupe

Le Premier ministre a par ailleurs annoncé qu’une réflexion a été lancée en vue de revoir l’ordonnance 01‐04 du 20 août 2001, relative à l’organisation, la gestion et la privatisation des sociétés publiques économiques. Il a expliqué que la modification des textes a pour but d’adapter le cadre législatif qui régit ces sociétés à la réalité économique actuelle .

Le Premier ministre a également évoqué le cas des sociétés publiques économiques publiques en difficulté, précisant que 31 d’entre elles bénéficient de l’accompagnement de l’Etat, à travers leur programmation pour étude au CPE, afin de prendre les mesures nécessaires en vue de les réinsérer dans la création de richesses. Il a cité parmi ces 31 sociétés « JUCTA » à Jijel, la société « SOVEST » de Tébessa.

Toujours au sujet des entreprises publiques économiques, Aïmene Benabderrahmane a rappelé l’approbation, par le CPE, du projet de modernisation d’Air Algérie en renforçant sa flotte de 15 appareils à l’horizon 2027, ainsi que la restructuration de la Société Nationale de Transport Maritime de Fret.

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