Sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a décidé l’envoi d’urgence d’importantes aides humanitaires à la bande de Ghaza via le terminal de Rafah, à travers un pont aérien composé de plusieurs avions relevant des Forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP), a indiqué hier un communiqué de la Présidence de la République.
«Sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie a décidé d’envoyer en urgence d’importantes aides humanitaires vers l’Aéroport El‐Arich en République arabe d’Egypte, pays frère, pour les introduire dans la bande de Ghaza via le terminal de Rafah », y est‐il souligné.
«Ces aides sont constituées de produits alimentaires et médicaux, de vêtements et de tentes qui seront acheminés via un pont aérien composé de plusieurs avions relevant des Forces aériennes de l’ANP », précise la même source.
«Ces aides urgentes expriment l’engagement de solidarité inconditionnelle et illimitée de l’Algérie, dirigeants et peuple, envers le peuple palestinien frère, victime de l’agression continue, notamment dans la bande de Ghaza, perpétrée par les forces de l’occupation sur fond d’un blocus total et inique », conclut le communiqué.
L’aide humanitaire a commencé hier à passer vers le territoire palestinien de Ghaza, désespérément attendue par ses habitants qui manquent de tout, subissant depuis deux semaines un siège total de la part de l‘entité sioniste.
La télévision d’Etat égyptienne a montré plusieurs camions traverser l’immense porte du poste-frontière de Rafah. Vingt camions du Croissant‐Rouge égyptien, qui se charge de l’acheminement de l’aide des différentes agences de l’ONU, sont entrés dans le terminal égyptien.
Côté palestinien, 36 semi‐remorques se sont dirigés vers la partie égyptienne du terminal, pour charger les premières cargaisons. Quatre ambulances, deux véhicules de l’ONU et deux véhicules de la Croix‐Rouge étaient également visibles côté palestinien.
Quelque 175 camions chargés d’aide humanitaire sont massés depuis des jours entre l’Egypte et Ghaza. Alors que le conflit entre dans sa troisième semaine, cette aide doit faire la différence «entre la vie et la mort» pour de nombreux Ghazaouis, qui manquent d’eau, de nourriture, de médicaments et d’électricité, a souligné vendredi à Rafah le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
Si ce premier convoi est une avancée, les Nations unies et d’autres organismes ont prévenu que l’aide ne serait tou‐ jours pas à la hauteur des besoins. Les 2,3 millions d’habitants de la bande de Ghaza subissent un siège total les privant d’eau, d’électricité et de nourriture tandis qu’Israël continue de pilonner ce territoire.