« La famine ne doit jamais être un moyen ou un résultat de la guerre », a déclaré M. Türk, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, en réponse à un rapport alarmant sur la sécurité alimentaire, publié récemment, et qui confirme les avertissements répétés de niveaux de famine catastrophiques dans l’enclave assiégée.
93 % de la population de Ghaza manque cruellement de nourriture. « Aujourd’hui, la situation est très difficile, c’est le chaos. Il y a de la violence même si on est des gens bien, mais on a faim, on n’a plus les moyens d’acheter, de préparer de la nourriture », explique un habitant cité par des agences de presse.
Les services des Nations Unies continuent eux d’alerter sur la crise humanitaire dans laquelle s’enfonce Ghaza. Environ la moitié de la population devrait se trouver dans la phase « d’urgence » – qui comprend une malnutrition aiguë très élevée et une sur-mortalité – d’ici le 7 février, selon un rapport du système de surveillance de la faim des Nations unies publié, il y a quelques jours.
Et « au moins une famille sur quatre », soit plus d’un demi-million de personnes, sera confrontée à la « phase 5 », c’est-à-dire à des conditions catastrophiques. « Nous avertissons depuis des semaines qu’avec de telles privations et destructions, chaque jour qui passe ne fera qu’apporter plus de faim, de maladie et de désespoir à la population de Ghaza », a réagi sur X le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths. La famine ne doit jamais être un moyen ou un résultat de la guerre », a déclaré de son côté M. Türk, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, en réponse à un rapport alarmant sur la sécurité alimentaire, publié récemment, et qui confirme les avertissements répétés de niveaux de famine catastrophiques dans l’enclave assiégée.
Dans un tweet, repris par les médias, M. Türk a exhorté l’entité sioniste à agir immédiatement pour s’assurer que tous ceux qui ne sont pas impliqués dans les affrontements entre les Forces de défense israéliennes et les combattants du Hamas « facilitent les livraisons de nourriture humanitaire en fonction des besoins ».
Le rapport de la phase de classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) explique que la famine pourrait survenir dans les six prochains mois si la situation actuelle de conflit intense et d’accès restreint à l’aide persiste. L’ensemble de la population de Ghaza, soit environ 2,2 millions de personnes, vit déjà dans une situation de crise, voire pire, d’insécurité alimentaire aiguë.
Le rapport du IPC souligne que, bien que le seuil de la famine n’ait pas été franchi, les humanitaires sont particulièrement préoccupés par la malnutrition chez les enfants, les femmes enceintes et allaitantes et les personnes âgées. Soulignant l’ampleur de la crise humanitaire dans l’enclave, l’agence des Nations unies pour les Palestiniens, l’UNRWA, a averti que plus de 690.000 femmes et adolescentes n’ont pratiquement pas accès aux produits d’hygiène menstruelle. «L’UNRWA distribue des serviettes hygiéniques, mais comme tout ce que nous distribuons, c’est une goutte d’eau dans l’océan comparé aux besoins des habitants de Ghaza », a déclaré la porte-parole Tamara Alrifai dans un tweet.
