L’ Algérie est la voix des sans‐voix. Alors que les faux amis de la cause palestinienne pullulent dans le monde arabe, le pays a adopté une ligne de conduite très claire, appelant à unifier les Palestiniens et à la nécessité de faire entendre la voix de la paix. Elu membre non permanent du Conseil de sécurité, dont le mandat est de deux ans, elle s’est donné comme objectif prioritaire de porter la voix des Palestiniens auprès des Nations Unies.
L’Algérie a invité le Conseil de sécurité à assumer ses responsabilités face à la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza et à faire cesser l’agression israélienne. Sa toute première action au Conseil a été de convoquer une réunion consacrée aux inquiétudes sur le déplacement forcé de Palestiniens à Ghaza. A cette occasion, l’Algérie a appelé la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, à rejeter d’une « seule voix » le déplacement forcé des Palestiniens.
Le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies à New York, Amar Bendjama, a rappelé les déclarations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a souligné que « ce qui se passe à Ghaza restera une marque d’infamie dans la conscience de l’humanité », soulignant que « personne dans cette salle ne doit rester silencieux face à ces projets. Le silence est synonyme de complicité ». «Notre position doit être claire. Nous devons rejeter le déplacement forcé des Palestiniens.
Tout le monde doit comprendre que les Palestiniens n’ont d’autre lieu que leur terre. Tout déplacement forcé est une violation flagrante du droit international, en particulier de l’article 49 de la 4e Convention de Genève », a‐t‐il ajouté.
L’Equateur, la Sierra Leone comme la Slovénie ont rejeté clairement le transfert forcé de la population civile en violation du droit international humanitaire et des droits de l’homme, rappelant que la bande de Ghaza fait partie intégrante du territoire palestinien occupé. Le Royaume‐Uni aussi a rejeté dans les termes les plus fermes toute déclaration proposant que les Palestiniens soient réinstallés en dehors de Ghaza.
Le Guyana et le Mozambique ont emboîté le pas aux autres membres, jugeant « inacceptables » les transferts forcés et les restrictions imposées à l’aide humanitaire. La Suisse a également rejeté et condamné toutes les déclarations visant à expulser les civils hors du territoire palestinien occupé y compris de Ghaza, rappelant que les Conventions de Genève interdisent le transfert forcé de populations qui peut constituer un crime de guerre.