Inconnue jusque‐là du grand public, l’avocate sud‐africaine Adila Hassim a acquis à la faveur du procès en génocide intenté par l’Afrique du Sud auprès de la cour de justice internationale à La Haye contre Israël, une rapide notoriété internationale et fait depuis peu l’objet d’éloges et d’acclamations dans de nombreux médias du monde.
Sa plaidoirie devant la CIJ, où elle a démontré, documents et chiffres à l’appui, que l’intention d’Israël depuis le 07 octobre dernier était d’exterminer la population palestinienne, a fait mouche au point d’ébranler le collectif d’avocats israélien qui n’a trouvé comme parade que de verser dans les menaces et d’accuser Pretoria d’être un porte‐parole du Hamas.
Dénudant juridiquement l’entité sioniste et détruisant tous ses justificatifs et arguments des massacres en cours à Ghaza, Adila Hassim est devenue, l’espace d’une plaidoirie, une référence, sinon une icône pour tous les citoyens du monde épris de justice et scandalisés par les comportements génocidaires de l’armée sioniste.
Née en 1972 à Durban, en Afrique du Sud, titulaire d’un diplôme en droit de l’Université du Natal en 1995, elle entame sa carrière d’avocate en 1996. Rapidement, elle se fait remarquer par ses plaidoiries et sa jurisprudence dans de nombreux domaines tels que la santé, l’éducation, le logement et l’emploi.
Motivée, déterminée et passionnée par son travail, elle a adhéré à plusieurs comités et projets, a participé à la fondation de plusieurs organisations et a dirigé plusieurs campagnes de sensibilisation liées notamment à l’accès aux médicaments antirétroviraux (ARV) destinés aux personnes atteintes du VIH/sida, aux droits des enfants vivant dans la pauvreté et à l’accès à une éducation de qualité pour tous les Sud‐Africains.
En 2003, elle rejoint la Johannesburg Society of Advocates, le plus grand barreau d’Afrique du Sud. Elle a travaillé sur de nombreuses grandes affaires qui ont ébranlé le landernau juridique de l’Afrique du Sud où elle s’est fait remarquablement distinguer.
Considérée comme l’une des avocates les plus influentes d’Afrique du Sud, Abila Hassim a reçu de nombreux prix pour ses activités dont notamment le prix Robert F. Kennedy pour les droits de l’homme qui lui a été décernée en 2018. Elle est l’autrice de trois ouvrages : «Santé et démocratie : un guide sur les droits de l’homme et le droit et la politique de la santé en Afrique du Sud post-apartheid», publié en 2007, «La loi nationale sur la santé » publié en 2008 et «Loi constitutionnelle sud‐fricaine» publié en 2023.
Ayant consacrée jusqu’à décembre dernier toute sa carrière en faveur de la défense des droits des personnes les plus vulnérables de la société sud‐africaine, Abila Hassim sera désormais connue comme l’avocate qui fait mordre la poussière à l’entité sioniste.