Le conseiller adjoint à la sécurité nationale des États‐Unis, Jon Finer a reconnu, selon le New York Times, que les Etats‐Unis avaient commis des erreurs dans leur politique à l’égard de la guerre israélienne contre Ghaza.
C’est lors d’une réunion à huis clos avec des dirigeants politiques américains d’origine arabe à Dearborn ( Michigan), dont le New York Times a obtenu une copie de l’enregistrement de la rencontre qu’il a tenu ces propos qui expliquent en gros les derniers infléchissements du président Biden par rapport à ce conflit.
« Nous sommes parfaitement conscients que nous avons commis des erreurs dans notre réaction face à cette crise depuis le 7 octobre » a‐t‐il déclaré lors de cette réunion, en ajoutant que « L’administration Biden aurait dû dès le départ condamner les déclarations israéliennes qui comparaient les Palestiniens à des animaux » pour ne laisser aucune place aux surenchères et aux dépassements.
Exprimant ses remords face à toutes ces erreurs, il a affirmé qu’il n’a aucune confiance dans le gouvernement israélien actuel et dans sa volonté de prendre des mesures sérieuses concernant la solution à deux États.
Ainsi, au cinquième mois du conflit, les Etats‐Unis commencent peu à peu à se réveiller et à penser que leur soutien sans faille aux va‐t‐en guerre sionistes est contreproductif. Outre d’avoir érodé la côte du président Biden dans les sondages d’opinion, ce soutien inconditionnel à Israël risque de conduire des devant la CIP pour complicité de crimes de guerre.
Le monde ne va pas oublier de sitôt les « vous n’êtes pas seuls ! » « On arrive ! » de Joe Biden à Israël, alors que ce dernier massacrait via des raids aériens et des tirs d’artilleries des civils gazaouis en majorité des enfants et des femmes ! Les Etats‐Unis ont, en effet, depuis le début affiché un soutien sans faille à Israël et n’ont lésiné sur aucun moyen pour lui venir en aide.
Pis que cela, ils ont empêché et empêchent encore toute action visant à imposer un cessez‐le‐feu dans la bande de Ghaza. C’est un fait indéniable, les Etats‐Unis sont pour la poursuite de la guerre et travaillent à aider Israël à la concrétisation de ses objectifs militaires et expansionnistes.
Mais le fait que des responsables politiques américains, à l’exemple de Jon Finer commencent à faire leur mea culpa et que le président Joe Biden change de ton et reconnait qu’Israël verse dans l’excessif, est un signe que l’administration américaine est en train de réviser à petite doses sa copie face à ce conflit qui ne cesse de s’amplifier.
Dans cette période d’âpres négociations entre Israël et Hamas pour l’échange de prisonniers et la conclusion d’une trêve, d’une part, et de préparation d’une vaste opération militaire israélienne sur la ville de Rafah où sont coincés plus d’un millions de Ghazaouis venus du Nord de l’enclave, d’autre part ; les positions des Etats‐Unis seront cruciales pour la suite des événements .
Si par exemple, le Tsahal s’en prend massivement à la ville de Rafah comme l’a prévu Netanyahou, cela voudrait dire que les Etats‐Unis ont accordé leur feu vert. Ce qui les rend impérativement complices de tous les crimes et massacres qui vont avoir lieu dans cette ville.
Si la ville de Rafah sera épargnée par la folie sioniste, cela voudrait dire que les Etats‐Unis ont choisi la voie de l’apaisement ; ce qui hâtera inévitablement la fin des hostilités.