Le Salon Equip Auto Algeria dont c’est la 17e édition cette année sera organisé du 26 au 29 février prochain à la Safex‐Pavillon Concorde, Alger. Le salon est devenu une manifestation qui suscite l’intérêt d’un large éventail de visiteurs et la référence régionale des professionnels de la pièce de rechange et des services pour tous les véhicules, estiment ses organisateurs. Ils ajoutent qu’il s’est imposé, au fil des ans, comme un véritable facilitateur de business et une vitrine pour y découvrir des offres, des nouveautés et le savoir‐faire des sous‐traitants algériens.
Le salon de l’automobile revient également, après le Salon de l’automobile et de la moto, qui a eu lieu du 29 décembre au 3 janvier dernier, la société Even Pro Informatique a organisé du 5 au 10 février dernier, la première édition du Salon national de l’automobile et de ses accessoires « Bahia Auto ». Le secteur de l’automobile commence ainsi à s’animer, notamment avec la reprise des importations de voitures neuves. Il devrait connaître la concrétisation réelle des projets annoncés dont quelquesuns devront voir le jour avant la fin de l’année en cours et toute la panoplie d’industries sous‐traitantes qui devra l’accompagner.
Des prémices sont tangibles que l’année 2024 sera celle de la relance économique, du moins pour les secteurs phares de l’économique nationale : automobile, hydrocarbures, agriculture, mines et éventuellement quelques créneaux dans l’Industrie. La machine économique s’emballe !
Dans le registre hydrocarbures, le pays table d’ici 2028 sur l’amélioration de ses gisements en gaz naturel pour atteindre plus de 10 milliards m3 et l’objectif de Sonatrach vise, selon le discours du groupe pétrolier national, à répondre à la demande nationale en hausse de 3 à 5% par an et qui devrait dépasser les 60 milliards m3 à partir de 2030
Pour atteindre ces objectifs, Sonatrach poursuit l’activité de l’exploration et est en négociation avec des firmes étrangères pour la signature de plusieurs contrats hydrocarbures d’ici la fin de l’année 2024. En somme, l’Algérie pourrait atteindre les 150 milliards de m3 de production brute de gaz à l’horizon 2025 (actuellement autour de 130 milliards m3 par an) si tous les gisements en production aujourd’hui et ceux en développement sont bien exploités, selon les propos des responsables du groupe « Les réserves prouvées, conjuguées aux récentes découvertes gazières, offrent des perspectives prometteuses, rassurant les investisseurs et importateurs quant à la fiabilité sur le long terme.
En combinant avantages naturels et stratégie à long terme, l’Algérie conforte ainsi durablement son statut de «partenaire gazier de référence», avait déclaré récemment le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
Le développement du secteur énergétique national boostera inéluctablement les autres secteurs à l’image de celui de l’agriculture. C’est ainsi que près de 53.000 exploitations agricoles sur 84.762 programmées ont été raccordées à l’électricité, soit 62%, dont 45.245 exploitations entrées en service, 21.327 exploitations en cours d’étude ou en phase de lancement des travaux et 10.694 en cours de réalisation, disent les chiffres officiels, et l’année 2024 devrait voir le parachèvement des opérations de raccordement.
Toujours dans le secteur agricole, et outre la grande et importante opération stratégique de recensement général pilotée par le ministère, le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait même ordonné lors d’un récent Conseil des ministres l’intégration des fermes pilotes au processus de production nationale, en vue de combler le déficit, particulièrement dans la filière des légumineuses. C’est dire l’importance de ce secteur au plus haut niveau de l’Etat qui reste engagé à soutenir le produit national et soutiendra tout projet tant qu’il est en relation directe avec la chaîne de production agricole, sécurité alimentaire nationale oblige.
Des filières précises du secteur agricole performent ces derniers temps, à l’image de celle des agrumes qui a réalisé une production de plus de 15 millions de quintaux sur une surface de 80.000 hectares durant les saisons 2022 et 2023. L’appui aux producteurs constitue en fait une des priorités du président de la République qui, lors de la dernière campagne labours-semailles, à titre d’exemple, avait émis des directives portant approvisionnement gratuit en semences et augmentation du taux de subvention des engrais à 50% au profit des agriculteurs ».
Cette dynamique est appelée à déteindre sur le secteur minier et la transformation locale des ressources minières, à travers les projets structurants lancés, comme celui du minerai de fer de Gara Djebilet, du projet du phosphate intégré à Amizour et du projet de l’exploitation du zinc et du plomb et autres projets d’exploitation des ressources minières, en vue de l’obtention de matières premières utilisées dans différentes industries manufacturières.
Comme il faut ajouter les différents projets du secteur de dessalement de l’eau de mer qui s’activent le long de la côte algérienne, ainsi que tous les mécanismes devant réaliser une transition énergétique souple, à travers le développement des énergies nouvelles et renouvelables.
