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L’Afrique du Sud dans une nouvelle bataille juridique contre l’entité sioniste

L’Afrique du Sud a de nouveau saisi la Cour internationale de justice (CIJ) avec une «requête urgente» portant sur la situation à Rafah. La Cour devrait examiner en urgence l’annonce par Israël d’une prochaine offensive militaire sur Rafah et s’opposer si nécessaire à «une nouvelle violation des droits».

L’Afrique du Sud avait déjà saisi la Cour en accusant Israël de «génocide» à Gaza. Dans son nouveau recours, Pretoria, pointant «un développement important de la situation à Gaza qui requiert l’attention urgente de la Cour», s’est dite «gravement préoccupée» par les nouveaux «massacres, blessés et destructions à grande échelle» qu’entraînera l’offensive militaire d’Israël à Rafah.

Selon le gouvernement sud‐africain, cité dans les colonnes du Monde, cela «constituerait une violation grave et irréparable de la Convention sur le génocide». «L’Afrique du Sud a confiance dans le fait que ce sujet sera traité avec l’urgence nécessaire au vu du nombre quotidien de tués à Gaza», ajoute Pretoria.

Mardi soir, la CIJ a posté la requête sud‐africaine sur son compte X, des responsables confirmant sa bonne réception. L’entité sioniste a récemment ordonné à son armée de préparer une offensive sur Rafah, dernier refuge pour 1,4 million de Palestiniens, selon l’ONU.

Plusieurs pays ont lancé des appels pressants manifestant leur désapprobation face à un acte fondamentalement irresponsable. Hier, le président français Emmanuel Macron a dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que les opérations israéliennes à Gaza «devaient cesser» car «le bilan humain et la situation humanitaire» sont «intolérables», a rapporté l’Elysée cité par de nombreux médias.

Dans un appel téléphonique, il a «exprimé l’opposition ferme de la France à une offensive israélienne à Rafah, qui ne pourrait qu’aboutir à un désastre humanitaire d’une nouvelle magnitude, comme à tout déplacement forcé de populations, qui constitueraient des violations du droit international humanitaire et feraient peser un risque supplémentaire d’escalade régionale».

Et il a insisté sur «l’extrême urgence qu’il y avait à conclure, sans plus de délai, un accord sur un cessez‐le‐feu qui garantisse enfin la protection de tous les civils et l’entrée massive de l’aide d’urgence.» Selon le chef de l’État français, il est «impératif d’ouvrir le port d’Ashdod, une voie terrestre directe depuis la Jordanie et tous les points de passage» afin d’acheminer de l’aide pour le territoire palestinien. L’absence d’accès humanitaire est «injustifiable», a‐t‐il martelé.

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