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Yazid Benmouhoub, DG de la bourse d’Alger: «Il y a un engouement des particuliers pour l’investissement en Bourse»

En 2024, avec l’ouverture du capital du CPA, la Bourse d’Alger passe le cap du premier milliard de dollars américain de capitalisation contre plus de 500 millions de dollars, avant cette opération. Le premier responsable de la Bourse d’Alger indique également qu’il y a plein d’intentions d’entreprises privées dont certaines start-up qui veulent entrer en Bourse.

L’express: Quelle st votre appréciation sur les résultats en bourse du CPA ?

Yazid Benmouhoub: Pour l’opération d’ouverture du capital du CPA via la Bourse d’Alger, c’est d’abord une grande réussite. Puisque les statistiques démontrent qu’il y a un engouement, notamment des particuliers, pour l’investissement en Bourse. D’autant qu’il y a un produit intéressant d’une banque solide avec des perspectives de développement intéressantes et des perspectives de dividendes tout aussi intéressantes.

Quel a été le résultat final à l’issue de la clôture des souscriptions ?

Nous avons dépassé les 80% de l’offre. L’opération est clôturée. Le 26 de ce mois de mars, le CPA sera coté en Bourse. En un mot, les actions du CPA seront introduites en Bourse. Le titre (action) CPA sera échangeable sur le marché boursier. Ce qui veut vendre l’action peut vendre l’action, celui qui veut acheter l’action peut acheter l’action.

Quel est l’impact de cette introduction en bourse sur la capitalisation de la bourse d’Alger ?

L’entrée en bourse du CPA permet de passer d’une capitalisation de 77 milliards de dinars à plus de 560 milliards de dinars, ce qui veut dire que la Bourse d’Alger, avec l’introduction en Bourse du CPA, va passer le cap du premier milliard de dollars de capitalisation.

Avec l’introduction prochaine de la BDL, quel sera le niveau de capitalisation de la bourse de d’Alger ?

Avec l’introduction de la BDL, je n’ai pas les chiffres, ce sera encore beaucoup plus important.

Quelles sont les entreprises qui vont, outre le CPA et la BDL, entrer prochainement en bourse?

Il y aussi plein d’intentions d’entreprises privées qui veulent entrer en Bourse. Il y a certaines start‐up qui veulent entrer en Bourse. Nous avons un compartiment au sein de la Bourse pour les start‐up. Nous venons en vue de favoriser leur introduction d’assouplir les conditions d’introduction au niveau de la cote.

Mais nous n’avons pas enregistré jusqu’ici de demandes déposées pour de nouvelles introductions en Bourse auprès de la COSOB. Nous n’avons pas la certitude. Ce sont des intentions. Mais dès que les demandes seront déposées à la Cosob, cela deviendra d’ordre public.

Quels sont les efforts de digitalisation de la bourse d’Alger ?

Nous sommes sur un projet de digitalisation, à savoir la mise en place d’un nouveau système d’information totalement digitalisée, qui est au standard de ce qui se fait au niveau des bourses à l’échelon international.

La Bourse va donc être modernisée. Dans un premier temps, avec les IOB, intermédiaires en opérations boursières. Ensuite, ce sont les IOB qui vont mettre en place un mécanisme qui devrait permettre aux actionnaires d’acheter et de vendre directement en ligne.

Avec la clôture de l’opération d’ouverture du capital du CPA, quelle est la place de la bourse d’Alger actuellement au niveau de la zone MENA, au niveau du Maghreb ?

Elle n’atteint pas les niveaux souhaités pour le moment. Mais nous pouvons dire que nous sommes sur une lancée pour que la Bourse d’Alger soit parmi les bourses émergentes d’ici les cinq prochaines années.

Quelles sont les perspectives de développement de la bourse d’Alger ?

Nous espérons que l’introduction du CPA et de la BDL va créer en fait les conditions qui permettront d’attirer beaucoup plus d’entreprises, notamment du secteur privé, au niveau de la cote de la Bourse d’Alger. Si on peut avoir 2 à 3 introductions en bourse par année, ce serait excellent.

Qu’en est –il du travail de sensibilisation pour attirer davantage d’entreprises à la bourse d’Alger ?

Nous faisons des rencontres B to B. Nous organisons des événements comme celui‐ci (rencontre économique ramadanesque qui a lieu à l’Hôtel El Djazair, organisée par la Bourse d’Alger et le cabinet conseil AGS jeudi dernier) pour permettre de vulgariser l’information. Nous faisons des portes ouvertes. Nous signons des conventions avec des associations patronales.

Nous nous déplaçons sur le territoire national. Et nous essayons en fait de créer les conditions nécessaires pour que l’écosystème puisse réagir en faveur d’un développement durable.

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