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Lutte de leadership, rivalités idéologiques et attraction du pouvoir: Les islamistes “Ikhwan” se déchirent à belles dent

Il n’y aura pas d’alliance islamiste pour les élections législatives du 12 juin. Tous les partis “verts” vont certainement participer, mais en rangs dispersés. Le bloc monolithique, l’union sacrée et l’Alliance verte, c’est du passé.

C’est ce qui resort de nos diverses discussions avec les chefs de la mouvance Ikhwan, car il faut bien préciser l’obédience. On est en plein dans le “ikhwanisme”, si l’on peut s’exprimer de la sorte, et pas du tout dans le salafisme, les differences sur les plan idéologique, hiératique et politique étant grandes. Tous les partis en lice, tous les chefs de la mouvance et les “têtes d’affiche”, Abderezak Makri (Msp), Abdelkader Bengrina (El Binaa), Abdallah Djaballah (Front de la justice et du développement, El-Adala), Abdelmadjid Menasra, Djamal Benabdeslam (Front de l’Algérie nouvelle), Filali Ghouini (Mouvement El-Islah), Yazid Benaïcha (Ennahda), etc. sont des émules de feu Maahfoud Nahnah, c’est-à-dire des anciens du Hamas pur jus. Même le parti Taj se situe d’ailleurs dans la même trajectoire, avec un virage entamé du temps de Amar Ghoul vers le nationalism type Fln et RND. La précision permet de les situer sur le plan politique déjà.

La dernière réunion du parti El Adala a permi d’en savoir plus sur les tentatives de se présenter aux élections en rangs compacts. Les rivalités entre les chefs a fait long feu. Bengrina est perçu par le Msp comme un parti qui parasite les islamistes et qui fait la promotion du pouvoir, un peu plus que de mesure. Djaballah, pour ceux qui le connaissent depuis Ennahda, puis Al Islah, est intraitable concernant le role locomotive qu’il se cherche au sein de la mouvance islamiste. Intaitable aussi Makri quant à une reconciliation avec Boujerra Soltani. La fracture est trop grande entre les deux et le mal profond. 

Introuvable réconciliation des chefs islamistes? Oui, il serait juste de le croire. D’autant que pour tous ces chefs, la participation aux législatives et l’espoir de se placer en pôle position dans l’échiquier national à un moment où la reconfiguration politique et la disqualification des anciens personnels politiques laissent penser que les chances seront du côté des plus rompus au travail de proximité. Lequel a déjà commencé pour eux…

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