Le ministre de l’Energie et des Mines a révélé, hier, qu’un budget de 200 milliards de dinars (1,5 milliard de dollars) était alloué pour réaliser ce qu’il a appelé le « Projet du Siècle » représenté par la connexion du réseau nord au Grand Sud, par des lignes à haute tension sur une distance de 880 km.
Le ministre Arkab a souligné, lors de son discours à la 28ème édition de la Journée de l’énergie, que la préservation des réserves nationales de pétrole et de gaz passe par la valorisation, le développement et le renforcement des capacités de transport pour contribuer au financement de l’économie nationale et des projets de développement du pays.
Il a précisé que le projet préserverait le rôle de l’Algérie et renforcerait sa position de fournisseur crédible et fiable sur le marché international, notamment dans le domaine du gaz naturel. Arkab a indiqué que le secteur énergétique en Algérie vise à atteindre au moins 30% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique d’ici 2035, en s’appuyant sur la diversification des sources d’énergie utilisées, en augmentant l’efficacité de sa consommation, en la rationalisant et en préservant les ressources.
Il a souligné l’importance du lancement de la première phase du programme et de la signature des contrats avec les entreprises nationales et étrangères qui ont remporté l’appel d’offres national et international pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, avec des capacités atteignant 3.000 mégawatts d’énergie solaire, répartis sur 20 sites dans 13 wilayas du pays, avec une capacité comprise entre 50 et 350 mégawatts pour chacun.
Arkab a expliqué que le secteur énergétique en Algérie travaille actuellement à la conception d’un modèle énergétique national, avec l’apport et la participation d’experts de tous les secteurs consommateurs d’énergie de toutes sortes, qui permettra au pays de préparer une vision prospective pour différents scénarios futurs possibles, y compris ceux liés à la transition énergétique, en introduisant les énergies renouvelables dans le mix énergétique national, en complément de ceux concernés par l’efficacité énergétique dans les secteurs les plus consommateurs, comme l’habitat, les transports et l’industrie.
Le Ministère et le secteur de l’énergie en général s’appuient sur l’étude des résultats du modèle énergétique pour élaborer un plan routier à moyen et long terme, dont les objectifs sont notamment d’assurer la sécurité énergétique, et déterminer l’approche la plus appropriée pour une transition énergétique en douceur qui prend en compte toutes les capacités et infrastructures naturelles, en plus de déterminer les procédures en matière d’efficacité énergétique, en incluant de nouveaux projets qui contribueraient à la rationalisation et à la réduction du rythme rapide de la demande énergétique nationale.
Arkab a révélé que des travaux sont actuellement en cours pour mettre en œuvre des projets pilotes visant à contrôler l’ensemble de la chaîne de valeur de la production d’hydrogène, précisant : « Parmi ces projets figure un projet semi‐industriel d’une capacité de 50 mégawatts, en convertissant l’hydrogène produit en ammoniac ou du méthanol, avec des unités de production situées dans la région d’Arzew, à l’ouest du pays. »
D’autre part, il a évoqué les démarches entreprises dans le cadre du partenariat européen, notamment avec l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, pour mettre en œuvre le projet de création du corridor sud de l’hydrogène, qui est un projet ambitieux qui nécessite la participation de grandes entreprises européennes avec Sonatrach afin de réaliser le lien entre les deux continents dans le cadre du soutien à la sécurité énergétique de la région en général.