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Alger

« En Algérie, le marché du BTP va être relancé en 2024 »

Dans une communication présentée récemment sur ce qu’attend l’économie nationale en 2024, Nazim Sini, responsable de cabinet conseil AGS, expert, a rappelé que les indicateurs macro-économiques du pays sont au vert. « Nous avons des indicateurs très solides en 2023 : 225 milliards de dollars de PIB, 85 milliards de dollars de réserves de change. Ces réserves se sont donc reconstituées Nous sommes devenus en 2023 le premier exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique. Et nous avons une inflation qui oscille entre 8 et 9%.

Suivant les prévisions de l’inflation du FMI, de la Banque Mondiale et de l’OCDE, il y aura en 2025-2026-2027 un fléchissement de l’inflation en Algérie. Cela veut dire que nos concitoyens vont retrouver un peu de pouvoir d’achat », a relevé Nazim Sini. « Il y a eu, en outre, la sortie en 2024 du statut de l’auto-entrepreneur, l’ouverture du capital du CPA et
son entrée en Bourse, suivie prochainement par la BDL » a-t-il ajouté.

Il a signalé également que le budget 2024 prévoit 289 milliards de dinars d’investissements publics dans le BTP, notamment en matière d’infrastructures, de routes, de ports et d’aéroports. « Cela veut dire que le marché du BTP va être relancé par la commande publique mais aussi par la commande privée. » a-t-il affirmé. L’orateur pointe du doigt les progrès en matière de logistique.

L’aéroport d’Alger va accueillir dix millions de passagers en 2024. Le métro d’Alger a connu une fréquentation record en 2023 : 46 millions de passagers, en hausse de 7% par rapport à 2022 » En outre, il a indiqué que l’année 2024 sera l’année des mines pour l’Algérie avec l’exploitation des mines de fer de Gara Djebilet, a-t-il ajouté.

Côté salaires, on devrait voir au cours de cette année une légère progression du pouvoir d’achat avec des phénomènes de rattrapage avec les augmentations de salaires avec effet rétroactif. « Ce n’est pas seulement dans le secteur public. Certaines entreprises privées sont en train d’envisager l’augmentation des salaires de leurs collaborateurs », a indiqué Nazim Sini. La question est de savoir si cette augmentation des salaires va aller dans la consommation, dans l’épargne ou dans le désendettement.

Concernant les opportunités qui se présentent aux opérateurs nationaux, il citera la délocalisation. « Il y aussi la volonté des Européens de délocaliser leur industrie à moins de 3 000 kilomètres de leur zone de production. L’Algérie est dans ce cercle », a-t-il indiqué.

Concernant le fret, pour faire réagir l’auditoire, il a présenté une image représentant ce paradoxe : un coût de fret de 200 dollars à l’exportation et 1 000 dollars à l’importation entre
Alger et Marseille. Tout cela pour dire que le conteneur qu’on importe repart vide. « Les pouvoirs publics, la CNAN Med font des efforts titanesques pour pousser nos opérateurs à exporter à un coût moindre », a affirmé Nazim Sini, en vue d’empêcher que le coût du fret soit aussi important à l’export.

Quant à l’évolution du climat des affaires, l’orateur relève des améliorations. « On retrouve certains industriels qui disent qu’on est confiants. Des carnets de commandes se remplissent pour certaines entreprises. On a des retards de paiement qui diminuent. « Je sais que c’est votre cheval de bataille pour certains d’entre vous. Les retards de paiements sont passés de 48 jours à 40 jours. C’est toujours important. On va essayer de diminuer ces délais progressivement », a-t-il souligné.

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