Le ministre des finances, Laaziz Faid, vient de confirmer la poursuite de l’aisance financière de l’Algérie en 2023. Il a indiqué que l’Algérie détient 69 milliards de dollars de réserves de change à fin 2023. Ce qui veut dire que le solde de la balance des paiements a été positif en 2023.
L’excédent de la balance des paiements s’est situé à 6,5 milliards de dollars en 2O23. Un indicateur important au vert qui reflète la bonne santé financière de l’Algérie. Le ministre des finances a ajouté que ce niveau des réserves correspond à 16 mois d’importations de marchandises et de services. Ce qui veut dire que l’économie nationale connaîtra un répit en 2024 et 2023.
Elle aura une épargne en devises qui lui permettra de souffler pendant ces deux années. Ce niveau de réserves reflète la solvabilité du pays. Il constitue l’un des facteurs qui encourage l’investissement direct étranger, en un mot la communauté d’affaires étrangères à s’engager en Algérie. A l’instar d’un commerce extérieur qui pèse près de 100 milliards de dollars américains en 2023.
Autre reflet de la bonne santé de l’économie nationale, la dette extérieure en 2023 s’établit à 3 milliards de dollars. Ce qui signifie que son service de la dette est très modeste. En
termes simples, chaque année l’Algérie débourse un montant très faible pour rembourser sa dette. Un autre indicateur qui devrait pousser les investisseurs étrangers à s’impliquer dans l’effort de diversification de l’économie nationale.
Le méga investissement qatari dans le lait s’il se concrétise anticipe un flux d’investissent étranger important. Le cahier de charge automobile invite également plusieurs constructeurs européens et asiatiques à installer des usines de montage en Algérie et effet collatéral à l’arrivée d’équipementiers étrangers soit seuls soit en partenariat avec des sociétés algériennes .
Autre facteur incitatif aux IDE, le poids économique de l’Algérie. Le ministre des finances a affirmé que l’Algérie est la troisième puissance en Afrique avec un PIB de plus de 200 milliards de dollars. Il pourrait atteindre plus 400 milliards de dollars en 2026, a‐t‐il ajouté. Avec un prix du baril à 80 dollars, le PIB de l’Algérie serait de 380 milliards de dollars, pour le FMI.
La croissance de l’économie algérienne en 2023, en outre, a été de 4,1%. Peu de pays dans le monde ont atteint ce chiffre. Elle atteindrait les 3,8% en 2024. L’inflation est également en baisse, a souligné le ministre des finances. Beaucoup de pays dans le monde affichent un niveau d’inflation plus élevé.
Quant à l’adhésion prochaine de l’Algérie à la Banque des BRICS, c’est une initiative positive. Encore faut‐il bien exploiter cette opportunité de finalement de grands projets en Algérie à des conditions favorables. Elle semble ne pas profiter de son statut d’actionnaire important de la Banque Africaine de développement.
En ce sens, ne nous emballons pas. Le reflux des IDE depuis 2014 ne sera inversé qu’au cours des trois prochaines années si le climat des affaires est amélioré. L’inflation si elle est en baisse reste élevée. Le pouvoir d’achat de la majorité des citoyens ne s’est pas remis de son érosion entre 2014 et 2020, malgré les efforts des pouvoirs publics depuis 2021 pour augmenter les revenus d’une majorité de citoyens.
Le taux de croissance devra être au moins de 7% selon les spécialistes pour pouvoir inverser la tendance en matière de chômage. Encore faut‐il maintenir ce taux dans la durée. Or , malgré ces indicateurs au vert , l’économie nationale reste fragile car elle reste toujours dépendante des prix des hydrocarbures.
C’est avec les progrès de la diversification économique que les pouvoirs publics sont en train d’encourager que notre économie pourra respirer non pas un an , deux ans ou trois mais dans la durée. Cela Au profit des entrepreneurs et des citoyens.