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Belkacem Sahli, candidat à la présidentielle: « Notre candidature a eu pour effet de réactiver la vie politique »

Le secrétaire général de l’Alliance nationale républicaine (ANR), Belkacem Sahli, a annoncé sa participation à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain au nom d’une coalition de sept formations politiques, dénommée « Groupe des partis : pour la stabilité et les réformes ». Sa candidature, après celle de Zoubida Assoul, donne de la consistance à une vie politique partisane terne jusquelà.

Ancien ministre chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli a hérité du parti de Réda Malek auquel il tente de rendre son lustre d’antan. Depuis, Belkacem Sahli dirige le parti après avoir été élu lors d’un congrès extraordinaire tenu les 24 et 25 février 2012, avant de prendre les rênes de la « Coalition des 7 » qui l’a plébiscité pour la présidentielle.

Comment trouvez-vous le climat de l’échiquier politique actuel ?

Je ne divulgue pas un secret si je dis qu’il était avant l’annonce des élections présidentielles du 7 septembre, extrêmement plat, terne, voire morose. Les partis politiques étaient soit absents, soit rabougris, soit en stand‐by, et tous observaient avec apprèhension la suite des événements de loin en loin.

Quelle est votre stratégie de campagne pour convaincre votre électorat ?

Dans notre bloc politique, se présenter à la présidence est à la fois un programme et un objectif, et nous avons construit notre programme sur la base de cinq grands axes de transformations politiques : la transformation générationnelle, la transformation politique, la transformation socio‐économique, ainsi que la transformation au niveau de la politique étrangère, et la transformation finale, au niveau de la sécurité nationale et de la politique de défense.

Quant à notre objectif, la participation signifie également restaurer l’action politique, car les partis ont été marginalisés pendant de nombreuses années et certains partis ont été carrément absents, je dis ceci pour être juste.

Le deuxième objectif est institutionnel et de gestion des institutions étatiques, et notre action va se concentrer sur la réouverture du champ médiatique et le pouvoir d’achat du citoyen.

Comment jugez-vous l’attitude des citoyens vis-à-vis des élections?

Il faut comprendre que le choix que le citoyen peut trouver aujourd’hui dans les courants politiques joue en faveur d’une plus grande participation, gage d’une démocratie réelle. On peut classer les quatre grands courants qui traversent aujourd’hui la société politique en quatre familles politiques :

‐les nationalistes, dont les deux formations proches du pouvoir, qui jouent le rôle d’appareils de l’Etat;

‐les islamistes politiques, qui est un courant traditionaliste, et qui va d’un extrême à l’autre;

‐les modernistes, dont notre parti l’Alliance nationale républicaine, qui se réclament d’une plus grande ouverture sur la modernité et la démocratie.

‐enfin, le courant dit de gauche, dont Mme Hanoune est une représentante très connue.

Ce sont là les quatre grands courants qui peuvent animer la scène politique à l’approche de la présidentielle.

Comment évaluez-vous la posture des partis algériens sur l’échiquier politique ?

La classe politique n’a pas réagi aux élections présidentielles de manière sérieuse et responsable, d’autant plus que la majorité des partis politiques, qu’ils soient de soutien ou d’opposition, si on les interroge sur leur position sur les élections présidentielles, la réponse sera qu’ils attendent que le corps électoral soit convoqué, et après cela ils formeront un Conseil national ou un comité central pour réagir officiellement.

Or ces dates coïncideront avec le baccalauréat et l’Aïd El‐Adha, et ces partis n’auront pas le temps de réagir à temps à ces élections présidentielles pour le pays. Cela indique que la majorité des partis politiques ont encore une culture d’attentisme stérile, ce qui a affaibli davantage la crédibilité des partis auprès du citoyen algérien et miné la confiance existant entre la classe politique et les citoyens, chose que nous regrettons profondément.

Et comment évaluez-vous votre propre candidature ?

Sans vantardise, notre candidature a fait du bien au‐delà de nos espoirs, aussi bien au sein de la classe politique qu’au sein de la classe sociale, et tant au niveau des partis qu’au niveau de l’opinion publique et des médias.

Ceux qui pensent que nous allons jouer le rôle du lièvre ont tort de le penser, car nous estimons qu’avec l’appui des sept formations qui soutiennent ma candidature, nous allons avoir notre mot à dire lors de cette échéance politique d’importance.

De même, les réactions positives à notre candidature de la part d’officiels nous ont conforté que ces élections sont ouvertes et transparentes.

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