Bien que le Conseil de sécurité ait adopté vendredi dernier, à l’unanimité, un communiqué de presse initié par l’Algérie appelant à des enquêtes immédiates, indépendantes, complètes, transparentes et impartiales pour déterminer les circonstances derrière les charniers découverts dans la bande de Gaza, montrant le véritable visage d’Israël, l’entité sioniste continue d’adopter une politique d’État criminel et de persister dans le génocide et les déportations jusqu’à l’outrance.
Dans la déclaration adoptée à l’issue du débat à huis clos convoqué par l’Algérie mardi dernier sur les charniers à Gaza, les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde préoccupation face aux informations faisant état de la découverte de charniers dans et autour des hôpitaux Nasser et Chifa à Gaza, où plusieurs centaines de personnes ont été hospitalisées.
Autant de crimes impunis sous les yeux complices de la communauté internationale. Nous avons sollicité, pour en savoir plus sur le sujet, le chercheur spécialisé dans les questions liées à la Palestine et au combat palestinien, le journaliste Guellati Abdelkader, pour savoir comment évoluent les opérations sur le terrain et quelle tactique adopte le Hamas pour tenir aussi longtemps, et mieux, pour faire échouer toutes les stratégies sionistes.
Guellati est d’autant mieux outillé qu’il a vécu pendant longtemps, lors de ses études universitaires, au Moyen‐Orient, et de ce fait, s’était spécialisé sur le dossier Palestine. Ainsi, pour Guellati, « malgré les espaces réduits de Gaza et assiégés par l’entité sioniste, malgré le silence entendu de certains régimes régionaux implicitement alliés à l’Etat criminel, le peuple palestinien, par le biais de la résistance, détient toujours la majorité des cartes dans le jeu politique et militaire ; c’est pourquoi la décision finale que la Palestine a présentée aux parties parrainant l’ensemble des accords entre les deux parties – l’entité sioniste et la résistance palestinienne ‐ concernant l’arrêt des opérations militaires, a démontré l’aptitude et la bonne lecture de la situation dans la région sous la direction du Hamas », tandis que « l’échec de l’entité sioniste à gérer la bataille ouverte avec la résistance a été clairement démontré ».
De ce fait, « les opérations militaires à Rafah ont révélé rapidement, le lendemain même de la nouvelle agression sur Rafah, l’échec des objectifs sionistes ». Et « les déclarations de la résistance sur un accord de cessez‐le‐feu à ses conditions renseignaient sur la position de force que détenait encore le Hamas », malgré le génocide israélien, car au plan tactique et stratégique, l’entité sioniste n’a enregistré aucun succès décisif sur le terrain ».
L’analyste politique estime que « les universités occidentales – qui ont pris la question palestinienne à bras‐le‐corps ‐ ont fait preuve d’une grande conscience et d’un changement certain dans la compréhension des questions humanitaires, à une époque où certains régimes et peuples, malheureusement, restaient silencieux ou marqués par des positions froides et affligeantes qui ne reflètent pas l’ampleur de la question palestinienne et sa place centrale dans la conscience arabe et musulmane ».
Heureusement, affirme‐t‐il, « la position algérienne est l’une des positions arabes et islamiques les plus fortes, et nous voulons toujours le meilleur et le plus expressif pour notre pays ». En fait, désespéré par les positions défaitistes de beaucoup de pays arabes, « le peuple palestinien attend beaucoup de l’Algérie officielle, car la position algérienne reste ‐ encore et toujours ‐ une position formellement solidaire, que ce soit sur le plan des institutions, sur le plan national, au niveau régional, arabe et international ».