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Le chômage frappe les universitaires de plein fouet

En 2020, l’Algérie n’offre plus de travail. Les seuls « ilots » d’embauche demeurent le privé. La Fonction publique ne recrute plus, tout comme les administrations. Avec 2,5 millions de salariés, la Fonction publique est un géant aux pieds d’argile. L’Etat pense à « dégraisser le mammouth » dans les plus brefs délais, allégeant de ce fait ces ressources financières. 

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la sécurité sociale l’avait clairement laissé entendre: « Les départs à la retraite dans certains postes administratifs classiques ne seront plus remplacés dans le cadre de la relève, notamment dans le poste d’agent d’administration», relevant qu’il y a une pléthore d’effectifs dans les administrations et la Fonction publique. Selon lui, les salariés de la Fonction publique sont près de 2,5 millions, alors que, ajoute-t-il, un million et demi suffirait.

Ainsi, les diplômes « arrachés » en 2020 n’auront pas servi à grand-chose. Près de la moitié des universitaires qui ont quitté les amphis à la fin de l’année 2014-2015 occupent des postes qui ne correspondent ni à leurs rêves, ni encore moins à leurs profils et à leurs qualifications. Si une très petite proportion s’est recyclée dans des formes de travail actives, comme la représentation commerciale, le marketing, les médias, pour les autres il fallait faire avec un marché fermé, avec des offres restreintes et qui ne constituent pas des postes de choix.   

Cette tendance est vérifiable depuis les dix dernières années déjà. Selon des chiffres de l’Office national des statistiques, le taux de chômage en Algérie a atteint, en 2012, 10% de la population active, touchant 1.063.000 personnes. Passant de 30% en 2001 à 15,3% en 2005, 12,3% en 2006 et 10,2% en 2009. 

Toutefois, en 2015, le chômage touche d’abord les universitaires, et plus particulièrement les diplômés avec un fort pourcentage de sans travail. Les statistiques pour 2014 démontrent que le chômage touche essentiellement les jeunes (16-24 ans) avec 22,4%, concerne 19,1% d’hommes et 38,1% de femmes, alors que celui des adultes (25 ans et plus) s’établit à 7,2%.

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