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Activités politiques: Des coalitions pour faire la différence

A trois mois de l’élection présidentielle, et au lendemain de la convocation du corps électoral, la liste des prétendants à la magistrature suprême se précise

Ainsi, en plus des partis et personnalités politiques qui entrent seuls dans la course, l’élection de septembre 2024 est marquée par une multiplication des «coalitions» et «alliances» entre partis. Pas moins de quatre regroupements de ce genre sont déjà d’actualité ou en phase de l’être.

Une tendance qui s’explique pour certain par la volonté de soutenir «l’homme du consensus», c’est‐à‐dire un second mandat du président Tebboune. D’autre y voit au contraire un moyen de se structurer des formations relativement petites et en manque de visibilités, autour «d’un programme commun», d’une même vision de l’avenir de la société. Une démarche d’autant plus importante aujourd’hui au moment de la collecte des parrainages.

En effet, coalitions de circonstance, dont la pérennité après l’élection présidentielle pose déjà question. La plus importante, de par le nombre de ses membres, reste à ce jour l’alliance de dix partis autour de mouvement El‐ Bina d’Abdelkader Bengrina. Ce dernier ne cache pas son objectif : le soutien à une éventuelle candidature du président Tebboune pour un second mandat.

Ainsi lors de l’officialisation de l’alliance, El‐Bina et ses nouveaux alliés, dont l’Union des Forces Démocratiques et Sociales (UFDS), le Parti du Renouveau Algérien (PRA) ou encore El Fadjr El Djadid et le Front de l’Algérie Nouvelle (FAN)… ont publiés une déclaration commune. Elle appelle en substance à «donner le temps», au président Tebboune «pour achever les réformes et projets économiques, sociaux, institutionnels et administratifs».

Un nouveau mandat d’autant plus important et nécessaire dans le contexte actuel, marqué par l’impératif de «sauvegarder la souveraineté nationale, renforcer la stabilité institutionnelle et consolider l’unité nationale» explique la collation des dix partis. Pour rappel, la démarche du chef du parti El‐Bina d’Abdelkader Bengrina, qui avait annoncé unilatéralement, le 31 mai dernier, que son parti «présente» le président à l’élection avait suscité une vive polémique le SG du FLN, Abdelkrim Benmbarek.

En effet, ce dernier, en «négociation» depuis plusieurs semaines avec le RND, El Moustakbal mais également El‐Bina, était jusque‐là pressenti pour mener une large collation de soutien au président. Un projet qui semble toujours d’actualité entre les trois partis restants, et qui se présentent toujours comme la «Coalition des partis de la majorité pour l’Algérie» (CPMA).

Toutefois, il est à souligner que les responsables des trois formations maintiennent aussi un certain «flou». Ils se contentent d’appeler au soutien de la personnalité qui garantira le «consensus» sans plus de précision. Les trois responsables, Abdelkrim Benmbarek (FLN), Mustapha Yahi (RND) et Fateh Boutbig (El Moustakbal), lors de leurs différentes sorties médiatiques, ne font pas mystère de leur préférence, saluant les «réalisation et réussites économiques et sociales» des cinq dernières années.

A titre d’exemple, Mustapha Yahi déclarait dernièrement qu’il «proposera un candidat consensus» pour «préserver les acquis réalisés depuis 2019 et poursuivre les réformes afin d’atteindre les objectifs fixés».

Par ailleurs, il est également à noter que la première coalition à voir le jour avait été celle de Belkacem Sahli, chef de l’Alliance nationale républicaine (ANR). Le candidat déclaré, avait en effet réussi à réunir un total de sept de formations, toutes relativement petites, sous l’appellation « groupe des partis pour le changement et la réforme ». Le candidat qui défend une position «démocrate et républicaine» ne cache pas ses ambitions, déclarant dernièrement. «On nous présente souvent comme une alliance de petits partis, mais je rappelle que lors des dernières législatives que nous avons menées nous avons réuni au total près d’un millions de voix».

Et dernièrement, le 1er juin, une nouvelle alliance a été annoncée entre le Mouvement de la société pour la paix (MSP), du candidat Abdelaali Hassani Cherif, et le parti Ennahda. Une démarche décidée par le Conseil de la Choura de ce dernier, qui réunit deux formations basées, avec des différences, sur une même conception religieuses et conservatrices de la société

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