Cinq partis politiques ont pris la décision de parrainer la candidature de Belkacem Sahli. Pour ce faire, l’ANR a été incluse dans le conglomérat dit Groupe des partis pour la stabilité et les réformes. Belkacem Sahli, SG de l’Alliance nationale républicaine (ANR), assume pleinement, en tant qu’homme d’Etat, comme se plaît à le qualifier son staff de campagne, sa participation dans l’ancien gouvernement de 2012 en qualité de secrétaire d’État auprès du ministère des Affaires étrangères, chargé de la Communauté à l’étranger, ainsi que son intégration à l’Alliance présidentielle au lendemain du scrutin présidentiel de 2014. Entretien avec le porte-parole du G5, Noureddine Saadi…
Comment se passe concrètement votre parcours pour la collecte des 50 000 signatures nécessaires à la candidature de Belkacem Sahli ?
Sahli est candidat au nom du «Groupe des partis pour la stabilité et les réformes». De ce fait, il jouit de la confiance de beaucoup d’électeurs, pour son parcours, sa jeunesse, sa participation à la gestion des affaires de l’Etat et sa présence sur le terrain. Comme vous pouvez le constater, alors que plusieurs autres partis ont choisi le chemin (facile) des soutiens, lui a pris la décision de se porter candidat. Donc, il a une ambition politique, mais également un programme, des soutiens, des objectifs…
Et sur le terrain, comment les choses évoluent-elles ?
Il n’est pas toujours évident de collecter 50 000 signatures à un moment où l’électeur algérien semble avoir démissionné de la pratique de ses droits politiques. Il est malheureux de constater que le citoyen algérien tourne le dos à l’appel des partis de le faire intégrer dans un processus civique, mais le fait est là, et on arrive difficilement à le faire intéresser à ce qui est déjà un enjeu de son avenir et l’avenir de son pays.
C’est malheureux parce que les partis portent la lourde responsabilité de la démission de l’électeur de la pratique politique. Comment les citoyens répondent‐ils à un président de parti qu’ils n’ont plus revu depuis cinq ans ? Je demande au ministère de l’Intérieur d’exiger que les présidents de parti ne puissent plus rester à la tête de leur formation politique plus de cinq années de suite. Cela permettra l’alternance et les poussera à travailler réellement dans la proximité de leurs électeurs.
Votre candidat est donc toujours à la recherche de son électorat…
Notre candidat ne cherche pas à avoir pour lui un taux quelconque pour cette présidentielle ou à se faire créditer d’un bon score, mais à faire réussir le processus en cours. C’est là son objectif premier.
Car, voyez‐vous, il y va de la crédibilité de l’image de l’Algérie tant sur le plan interne qu’à l’international. Cependant, il nous faut d’abord convaincre l’électeur algérien de participer, de voter, pour qui il veut, mais de marquer sa présence par son retour à la pratique réelle de ses droits politiques, dont les élections présidentielles constituent la vitrine.
Bien sûr, tout cela reste tributaire de l’adhésion du citoyen à cette importante échéance politique nationale.