Le Président Tebboune a réaffirmé l’engagement de l’Etat à poursuivre son soutien aux investisseurs nationaux et étrangers, à faciliter les procédures d’investissement et à donner une plus grande impulsion aux exportations hors hydrocarbures…
C’est un changement majeur dans la politique économique du pays depuis l’indépendance. Porté et revigoré par une croissance continue et soutenue depuis trois années consécutives, le Président Tebboune ne compte pas s’arrêter là.
Lundi dernier, il a réitéré la volonté de l’Etat d’ «accompagner les porteurs de projets et les entreprises industrielles» dans l’élargissement de leurs investissements, notamment dans les domaines de l’électronique, de la sidérurgie et des industries agroalimentaires.
Concrètement, des prêts sans limite garantis par l’État seront accordés aux entreprises qui veulent sauter le pas et contribuer à la performance du secteur industriel en plein boom. Et ce n’est qu’un début. «Il n’y a pas de limite vers le haut, c’est le message le plus important» délivré par le chef de l’Etat.
La Banque d’Algérie a incité les banques à ouvrir les vannes pour soutenir une économie en pleine renaissance en allégeant les contraintes sur les crédits à l’économie. Dans ses échanges avec plusieurs représentants d’entreprises présentes à la foire, le président de la République a salué les progrès réalisés par le secteur industriel national, notamment l’augmentation du taux d’intégration nationale au cours des dernières années, soulignant la disposition des pouvoirs publics à s’engager dans les solutions et les innovations proposées par les start‐up.
A cet égard, et lors de sa halte au stand de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), le président de la République a insisté sur la nécessité d’«accélérer et de faciliter les procédures d’investissement», en matière de facilitation de la réalisation de projets d’investissement dans de nombreux secteurs.
Selon un bilan présenté à l’occasion, le nombre de projets d’investisse‐ ment enregistrés au niveau de cette agence a atteint environ 7 500 projets, dont 129 projets pour des opérateurs étrangers, d’une valeur globale de près de 3.500 milliards de DA.
Dans le domaine des industries agroalimentaires, le président de la République a pris connaissance des pro‐ jets du groupe Cevital dans le domaine de la culture des graines oléagineuses et de la betterave sucrière, soulignant qu’«il faut atteindre une production d’au moins 2,5 à 3 millions de tonnes de graines oléagineuses pour pouvoir lever les restrictions sur l’exportation des huiles alimentaires».
Le président de la République s’est dit satisfait quant aux taux d’intégration atteints par le groupe Condor dans le domaine des produits électro-ménagers et électroniques, notamment les smartphones, qui oscillent entre 40 et 80%.
S’agissant de la sidérurgie, et au niveau du stand de l’entreprise Tosyali‐Algérie, spécialisée dans la métallurgie, le président de la République a mis en exergue l’importance de cette filière dans la diversification des exportations hors hydrocarbures du pays. «Nous œuvrerons pour que notre production de fer et de tôles d’acier algériennes puissent intégrer le marché européen, et nous mènerons des discussions avec l’Union européenne à cet effet», a‐t‐il dit.
Aujourd’hui, les indicateurs de l’économie algérienne sont au vert malgré de multiples crises mondiales, et ce, grâce à l’encourage‐ ment de la production nationale, au coup de frein à l’importation anarchique, à la généralisation de la numérisation et à l’amélioration de la gouvernance ces quatre dernières années.
«Auparavant, les méthodes d’investissement usaient et abusaient de l’argent public, ce qui a altéré la confiance entre le citoyen et l’Etat, et la production nationale est reléguée au profit de l’importation et de la sur‐ facturation. Mais, ces dernières années, l’Etat a réussi à moraliser les domaines économique et financier grâce à la volonté des Algériens et des Algériennes», disait‐il en décembre 2023.