Relativement absents ces derniers jours, les chefs du FLN, du RND et du Front El-moustakbel, réuni au sein de la Coalition des partis de la majorité pour l’Algérie (CPMA), préparent activement l’organisation de la conférence nationale de soutien à la candidature du Président Tebboune….
Un responsable du RND nous explique que la rencontre, prévue le samedi 13 juillet prochain sera «très importante». Le choix du lieu est désormais tranché «l’hôtel el‐Aurassi».
Un choix à la hauteur de l’évènement mais également du nombre d’invitations déjà lancées : «plus de 300, pour le moment».
Et ces dernières vont bien au‐ delà du seul spectre politique, «il y aura également des personnalités publiques, mais aussi des associations et figures de la société civile».
En effet, contacté hier, un cadre du RND (Rassemblement national démocratique), nous précise que l’objectif de la rencontre sera de «réunir les soutiens» dans un cadre solennel, «de confirmer l’appui total de la coalition au second mandat» du président Tebboune.
Une formulation qui ne mentionne pas le lancement d’un appel à se porter candidat, ce qui laisse à penser que l’annonce, très attendue, d’une éventuelle candidature pourrait intervenir dans les prochains jours, avant même la date du 13 juillet.
Quant aux participants, et plus exactement le nombre et les noms de partis politiques conviés, notre interlocuteur reste très vague, mais laisse entendre qu’en plus des membres de la coalition, d’autres formations «proches» seront présentes.
Dans tous les cas, il est à rappeler que les chefs des trois partis de la coalition se félicitent déjà du poids électoral que représente leur alliance.
Le SG du RND, Mustapha Yahi, précisait le 2 juillet dernier que la CPMA représente au total pas moins de «15.253 élus locaux (…) soit 55,87% » en plus des «204 députés à l’APN et des 84 sénateurs au Conseil de la nation».
Quant aux invités, hors partis politiques, il s’agira selon les précisions recueillis hier d’associations nationales proches des idées de la coalition.
Notre interlocuteur avance en effet que des invitations ont été lancées à l’UGTA (Union générale des travailleurs algériens) en plus des Associations des moudjahidines et de proches de martyrs.
L’objectif est clairement de lancer une dynamique pour le soutien mais aussi pour la participation, le chef du RND, avait pour rappel promis que son mouvement lutterait contre l’abstention.
Il déclarait dès le mois de mai que la participation avait été le «problème» des précédentes échéances, «il ne faut plus continuer avec des taux de 30 ou 40% (…) Il faut une action commune pour convaincre les électeur ».
Par ailleurs, en plus des invitations lancées, il semble aussi qu’un parti politique sera volontairement écarté par les organisateurs de la Conférence nationale pour le soutien au second mandat : Le mouvement El‐Bina d’Abdelkader Bengrina.
Notre interlocuteur, interrogé sur une éventuelle invitation au chef de la Coalition concurrente d’une dizaine de partis, lance sans plus de précision.
«Non ! Aucune invitation ne lui est destinée». La «brouille» entre le mouvement AE‐Bina et la CPMA, plus précisément avec le SG du FLN Abdelkrim Benmbarek, remonte pour rappel au mois de juin dernier. Le chef d’El‐Bina, un temps associé au projet la CPMA aurait refusé le partage des rôles au sein de l’alliance imaginé par le FLN.
Un responsable proche d’El‐Bina nous expliquait récemment que Bengrina aurait réclamé un rôle de leader de la coalition, une place à la hauteur de son résultat lors de la présidentielle de 2019. Le chef d’El‐ Bina était arrivé en seconde position avec plus de 17% des suffrages.
