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Béjaïa: Conférence autour de la rencontre des déportés algériens de l’insurrection de 1871

Dans le cadre des festivités commémoratives du 62e anniversaire de l’indépendance du pays, l’association Géhimab, en collaboration avec l’université de Béjaïa et l’association Isulas de Seddouk Oufella, a organisé, à la bibliothèque principale de lecture publique de la ville de Béjaïa, une conférence-débat portant sur la «Rencontre des communards de Paris avec les déportés algériens de l’insurrection de 1871»…

Animée par le Pr Settar Ouatmani du département d’Histoire et Archéologie de l’université de Bejaïa, et président du comité scientifique de la revue d’histoire méditerranéenne, la conférence a été un sorte de voyage dans le temps qui a permis à l’assistance de connaître les péripéties, les souffrances mais également les moments de solidarité et les élans d’empathie vécus par les déportés algériens de l’insurrections de 1871.

L’accent a été mis, lors de cette conférence, sur la rencontre et les solides liens tissés entre les communards français et les insurgés algériens. Les quelque 4.000 communards et les centaines d’insurgés algériens condamnés par les tribunaux de France et d’Algérie, indique le conférencier, vont se rencontrer au gré de leurs affectations dans les différentes prisons françaises et lors de leur déportation en Nouvelle‐Calédonie.

Les deux communautés de bagnards que tout sépare (langue, religion) vont rapidement sympathiser et des liens étroits vont s’établir entre eux au point de militer ensemble pour leur libération.

Amnistiés en 1880, les communards vont entreprendre toutes sortes de démarches pour arracher les lois d’amnistie aux insurgés algériens.

Les communards les plus connus pour leur défense des révoltés algériens sont, notamment Louise Michel, une des grandes figures des événements de la commune de Paris et Henri Rochefort, célèbre journaliste et homme politique. Ils ne ménagerons aucun effort pour réclamer que les mêmes lois d’amnistie qui ont permis leur libération soient appliquées aux insurgés algériens.

«Des centaines de communards, on parle de 1500, chiffre qui reste bien sûr à vérifier, ont participé à une conférence exigeant l’amnistié des insurgés algériens» dit le conférencier qui ajoute que «ce sont juste‐ ment les communards français qui sont derrière le vote de l’amnistie en 1895 en faveur des déportés algériens».

En peu de temps, Le conférencier a réussi à mettre en lumière un pan peu connu des lendemains de l’insurrection de 1871.

Parallèlement à cette conférence, une riche exposition d’ouvrages d’histoire et des productions de l’Association Géhimab a été créée conjointement par l’université de Bejaïa et l’Association organisatrice, dans le hall de la bibliothèque.

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