Le ministre des Finances, Laaziz Faïd, s’est dit convaincu, mardi dernier, dans une intervention lors d’une journée d’information organisée par l’IGF sur l’évaluation des politiques publiques à la lumière de la loi organique relative aux lois de finances, que l’Algérie sera capable de figurer, dans trois ans, parmi les pays émergents…
Faid a indiqué que les défis futurs «concernaient l’intégration de l’économie parallèle qui représente 40% du PIB, ainsi que l’orientation vers une subvention ciblée afin de garantir une répartition équitable de la richesse».
Lors de l’ouverture d’une journée d’information organisée par l’IGF sur «l’évaluation des politiques publiques à la lumière de la loi organique relative aux lois de finances», en présence du président de la Cour des comptes, Abdelkader Benmaarouf, Faïd a affirmé que «le contrôle financier conventionnel exercé actuellement par la Cour des comptes, l’IGF et le contrôleur de gestion (anciennement le contrôleur financier) doit évoluer et s’adapter au contexte actuel de la gestion budgétaire».
Il a souligné, dans ce sens, que le contrôle de conformité aux lois ne devrait pas rester la norme, mais devrait plutôt, être intégré, progressivement, dans le cadre d’une approche plus large du contrôle stratégique, qu’on appelle l’évaluation ajoutant que l’évaluation de la gestion des finances publiques «reposait sur la réalisation d’objectifs préalablement définis» qui, en effet, ont été fixés sur la base de critères précis et mesurables.
Rappelant que l’évaluation constituait un outil de gouvernance efficace permettant d’améliorer la performance du secteur public à travers la rationalisation des dépenses publiques, qui «devraient être l’un des objectifs principaux des responsables des programmes », le même responsable a souligné que l’évaluation permet, en outre, d’examiner la politique publique dans ses différentes dimensions, notamment économiques et sociales, ainsi que l’efficacité de ses outils d’application.
Faid a souligné que l’évaluation efficace exigeait un dialogue interactif associant les partenaires et les acteurs, affirmant qu’il s’agissait «d’une condition fondamentale pour l’application des recommandations de l’évaluation et ses résultats».
Cette journée de formation a été organisée dans le but de présenter l’expérience de l’IGF en matière d’évaluation des poli‐ tiques publiques, de généraliser le mode d’évaluation et de tirer des enseignements de ses différentes expériences pour contribuer à l’ancrage de la culture d’évaluation, ajoute Faid.
Dans son allocution, le ministre a estimé que l’évaluation des poli‐ tiques publiques était le noyau de la réforme de la finance publique, consacrée dans la loi organique relative aux lois de finances, à travers l’introduction des concepts de performance, de transparence et la responsabilité des gestionnaires.
Il a estimé que l’application des règles de gestion du secteur privé au secteur public est un projet à long terme, car constituant «un changement radical dans la gestion de la finance publique», affirmant que la flexibilité et l’indépendance administrative accordées au gestionnaire dans la gestion et la dépense des ressources affectées aux différentes missions, programmes et activités, implique «une importante reddition de comptes pour le gestionnaire».
Dans une autre intervention lors de cette rencontre, le ministre a affirmé que les défis futurs concernaient l’intégration de l’économie parallèle qui représente «40% du PIB», ainsi que l’orientation vers une subvention ciblée afin de garantir une répartition équitable de la richesse.
Faïd s’est dit convaincu que l’Algérie «sera capable de figurer, dans trois ans, parmi les pays émergents».