Le report de la visite du Premier ministre français, Jean Castex, à la tête d’une délégation ministérielle française réduite continue de poser des interrogations à longueur de lignes.
Aussi, si la raison de ce report sine die, pour raison sanitaire, ne semble pas convaincre beaucoup de monde, de l’autre côté, aussi, le format réduit de la délégation Castex ne résiste pas aux faits.
Car il faut dire que le fait le plus imposant qui s’est, entre temps, immiscé dans les discussions et le menu était, subrepticement, la décision prise par le parti du président français Emmanuel Macron, « La République en Marche » (LREM), d’ouvrir une antenne à Dakhla, dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
Si du côté algérien, rien ni aucune déclaration ne sont venus « perturber » l’aplomb de l’Elysée, n’ayant pas autorité ou objectif de s’immiscer dans les choix politiques de la France, elle était clair que cette décision de LREM s’inscrivait dans une perspective de nuisance aux intérêts de l’Algérie dans la région, en envenimant plus la situation générale et en soutenant la position de l’un (le Maroc) aux détriment des intérêts fondamentaux de l’autre (le peuple sahraoui), et ceci au mépris du droit international et des résolutions de l’ONU. D’un côté comme de l’autre la France écornait de manière flagrante le droit à l’autodétermination et entérinait une occupation néocolonialiste en violation du droit international, la dernière qui perdure sur le continent africain.