« Les tentatives de certains pays d’accorder l’immunité diplomatique aux criminels de guerre, à la suite de la décision de la Cour pénale internationale, représentent le summum du racisme. C’est un soutien à un régime raciste comme l’histoire n’en a jamais connu et un encouragement à l’occupation pour qu’elle puisse continuer son embargo et ses crimes », a déclaré ce samedi, dans un communiqué, le Conseil national palestinien (CNP).
En effet, la France pour ne pas être éjectée notamment du dossier libanais, est allée à rebours de la majorité des pays européens qui ont déclaré leur pleine coopération avec la CPI. Dans un discours au Parlement, le Premier ministre français Michel Barnier a déclaré, en commentant le mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, que le Statut de Rome stipule qu’aucune mesure ne puisse être prise en contradiction avec les obligations découlant du droit international concernant l’immunité des États qui ne sont membres de la CPI.
Et comme Israël ne fait pas partie de la CPI, donc l’immunité s’applique à Netanyahu et aux autres responsables israéliens concernés.
Abondant dans le même sens que Michel Barnier, le ministre des Affaires étrangères, Jean‐Noël Barrot, a déclaré dans une interview à la radio que « son pays, comme à son habitude, appliquera le droit international, mais le statut de la Cour aborde des questions liées à l’immunité de certains dirigeants », en ajoutant que c’est à l’autorité judiciaire de prendre la décision dans Netanyahu et de son complice.
La légèreté des deux responsables français montre qu’ils ne savent plus sur quel pied danser. Comment invoquer une quelconque immunité pour les responsables israéliens alors que les crimes dont ils sont accusés sont commis en Palestine, un pays élevé officiellement au statut de membre de la CPI ?
La Russie n’est pas un état membre de la CPI, pourquoi la France n’a pas alors invoqué l’immunité pour le cas de Vladimir Poutine ? Le double standard de la France face au racisme, aux crimes de guerre, aux atteintes aux droits de l’homme…etc, est de plus en plus manifeste.
Lorsqu’on s’attaque à l’islam, au prophète de l’Islam, aux musulmans, la France brandit illico l’argument de la liberté d’expression, mais quand on s’attaque au sionisme, aux dérives des ultras juifs, elle crie à l’antisémitisme, à la haine raciale ! Drôle de niveau politique qui donne une piètre image de la France.
Le prétexte de l’immunité invoqué par la France pour les cas du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l’ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant relève de l’hypocrisie et de l’infantilisme politiques !
Le président du Conseil national palestinien, Rawhi Fattouh a raison de considérer cette position comme « le comble du racisme ».