Cyril Ramaphosa, le Président de l’Afrique du Sud, prononcera ce vendredi 6 décembre 2024 un discours mémorable devant les parlementaires et sénateurs algériens.
À cet effet, comme l’annonce un communiqué du Conseil de la nation, le Président de la République a fait appel aux élus des deux chambres du Parlement pour être présents à ce discours.
Le président sud‐africain sera à Alger ce jeudi, accompagné d’une délégation de haut niveau dirigée par Ronald Lamola, le ministre des Relations internationales et de la Coopération, qui est arrivé à Alger le 1er décembre pour participer à la 11e session du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, organisé à Oran.
L’Algérie et l’Afrique du Sud partagent une même vision sur plusieurs dossiers régionaux et internationaux, formant ainsi un duo puissant au sein de l’Union africaine.
Les deux pays ont des positions tranchées sur les dossiers palestinien et sahraoui, qu’ils considèrent comme des questions de décolonisation.
Le discours de Ramaphosa arrive ainsi à un moment clé de flottement dans la diplomatie mondiale et de remise en cause des principes qui sous‐tendent les droits humains et la justice internationale.
Quand on assiste à un génocide en règle à Gaza sans que la communauté internationale n’intervienne pour y mettre fin, quand on assiste à des trocs obscurs sur le dos du Sahara occidental au mépris du droit international, quand on entend des responsables d’un «pays des droits de l’homme» parler d’immunité dans le cas des mandats d’arrêt lancés par la Cour pénale internationale à l’encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et de l’ancien ministre israélien Yoav Gallant…
On peut dire sans risque de se tromper que la diplomatie internationale va à vau l’eau. ! Et à cet égard, il faut rendre grâce à des pays comme l’Afrique du Sud qui ne cessent d’agir pour faire triompher la justice internationale et faire entendre la voix des opprimés.
C’est l’Afrique du Sud qui a pris l’initiative de déposer une plainte auprès de la CPI contre l’entité sioniste pour des accusations de génocide et de crimes de guerre à Gaza.
Aujourd’hui, qu’elle assume officiellement depuis le 1 décembre dernier l’important rôle de la présidence du G20, l’Afrique du Sud va certainement agir davantage en faveur des causes justes et des attentes des pays du Sud global.
La venue de Ramaphosa en Algérie en cette période charnière où les fauteurs et les profiteurs de guerre redoublent de férocité va permettre aux deux pays amis, outre d’accroître leur coopération accrue dans le domaine commercial, l’investissement et les initiatives politiques régionales, de pointer également du doigt les dysfonctionnements des institutions et de la diplomatie internationales.
Le calendrier de la visite sera riche et utile autant pour les deux pays que pour l’ensemble de l’Afrique et des opprimés.
En plus de ses discussions avec le Président Tebboune, Ramaphosa aura également des entretiens avec quelques hauts responsables algériens.
À noter enfin, que cette visite coïncide avec la tenue de la Commission supérieure mixte algéro‐sud‐africaine à Alger du 4 au 6 décembre et du Forum d’affaires Algérie‐Afrique du Sud, le 5 décembre à l’hôtel Sheraton d’Alger.