Le vice-président de la Banque mondiale (BM) en charge de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), en compagnie des membres de sa délégation, a rencontré dimanche dernier le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali.
Lors de cette rencontre, Osmane Dione, cité dans une dépêche de l’APS, a réaffirmé le satisfecit de la Banque mondiale quant à «la trajectoire économique positive de l’Algérie». Il a estimé que les résultats obtenus par l’économie algérienne au cours des dernières années sont similaires à ceux obtenus par certaines économies émergentes à travers le monde.
Partageant l’optimisme du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui table sur un PIB de plus de 400 milliards de dollars d’ici fin 2027, Osmane Dione a soutenu que «l’Algérie peut faire plus en matière de croissance de son PIB, et de manière plus accélérée».
Les réformes profondes et structurelles engagées ces dernières années pour remédier aux divers dysfonctionnements, qui parasitaient auparavant l’action économique, ont permis de redonner des couleurs à l’économie du pays et de l’adapter aux exigences des mutations économiques mondiales.
Saluant la bonne marche actuelle de l’économie algérienne, le représentant de la Banque mondiale a souligné que l’Algérie peut «réaliser les mêmes performances économiques que beaucoup de pays émergents, à l’exemple du Vietnam, l’une des plus résilientes et des plus performantes économies d’Asie, avec un taux de croissance proche de 6%.
Outre ce satisfécit portant sur la bonne santé économique du pays, Osmane Dione a fait part également de sa satisfaction face à l’évolution qualitative du partenariat entre l’Algérie et la Banque Mondiale. «Ce partenariat, actuellement fructueux et solide, est appelé à se renforcer davantage.
La Banque mondiale est disposée à renforcer sa collaboration avec l’Algérie afin de parvenir à des résultats concrets, capables d’accélérer la dynamique positive dans laquelle le pays s’est engagé», dit‐il en substance à ce sujet.
En termes de recommandations, la Banque mondiale incite l’économie algérienne à soutenir le secteur privé national et les investissements directs étrangers (IDE), dans le but de diminuer les dépenses de l’État, tout en renforçant les entreprises nationales et en les soutenant pour obtenir de plus grandes parts sur les marchés étrangers.
Le marché africain, a‐t‐il indiqué à ce propos, est un «marché important et pro‐ metteur» pour les produits algériens. Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali, a, de son côté, souligné les avancées réalisées par l’économie algérienne ces dernières années, et ce, grâce aux réformes entreprises dans divers secteurs tels que les finances, l’investissement et la numérisation.
Grâce à ces réformes, note‐t‐il, la croissance économique va en crescendo malgré la conjoncture internationale difficile et peu favorable.
Saluant «le soutien de la BM à l’Algérie pour faire face aux changements climatiques, notamment à travers son partenariat avec la Délégation nationale aux risques majeurs (DNRM) pour diagnostiquer ces risques et s’y préparer», Boughali a appelé au développement d’un partenariat avec la BM dans le domaine de la gestion des ressources en eau et du dessalement d’eau de mer.
Il a fait part aussi des souhaits de l’Assemblée qu’il préside à développer une coopération avec la BM en matière de formation des parlementaires et des cadres de l’Assemblée.
Il convient de souligner que le dernier rapport de la BM sur le suivi de la situation économique en Algérie pour l’automne 2024 a tressé des lauriers à l’Algérie en qualifiant son économie de performante et de solide dans un contexte mondial de grisaille économique.