Le football algérien perd aujourd’hui l’une de ses figures les plus emblématiques avec la disparition de Mahieddine Khalef, à l’âge de 80 ans.
Homme de passion, visionnaire et bâtisseur, Khalef n’était pas seulement un entraîneur, il était un architecte du football national, un mentor pour des générations de joueurs, et un symbole d’excellence pour tous ceux qui ont rêvé du ballon rond en Algérie.
Mahieddine Khalef a marqué de son empreinte indélébile l’histoire de la JS Kabylie, ce club mythique qui a transcendé les frontières de la région pour devenir une fierté nationale et africaine.
À la tête de l’équipe durant ses années glorieuses, Khalef a su insuffler une culture de discipline, de rigueur et d’au‐ dace, transformant la JSK en un véritable modèle de réussite sportive. Sous sa direction, le club a raflé des titres nationaux et continentaux, inscrivant à jamais son nom dans les annales du football.
Khalef est connu pour être l’artisan du Jumbo Jet, et la fameuse formation de la JS Kabylie qui avait dominé le football national, avec de nombreux titres nationaux (8 championnats et deux coupes) en plus de deux titres africains, la Coupe d’Afrique des clubs champions de 1981 et la Coupe de la CAF en 2001.
Il avait fait la paire avec le coach polonais, Zivotko pour quinze longues années. Khalef a aussi entraîné la sélection nationale dans les années 80 et a réussi à qualifier les Verts à son premier mondial en 1982 en Espagne et où les cama‐ rades de Belloumi avaient réussi un beau tournoi en battant l’Allemagne (2/1) et le Chili (3/2), contre une défaite face à l’Autriche (2/0).
La famille du défunt a reçu les condoléances de nombreux clubs algériens en plus de la FAF qui s’est fondu dans un communiqué sur son site officiel pour parler de son passé glorieux avec la sélection nationale.
Au-delà de la JS Kabylie, Khalef a aussi écrit une page mémorable de l’histoire du football algérien en tant que sélectionneur national. Il a été un pilier du staff technique des Verts lors de leur première qualification pour une Coupe du Monde, en 1982 en Espagne.
Ce moment inoubliable, marqué par la célèbre victoire contre l’Allemagne (2‐1), reste gravé dans la mémoire collective. Khalef incarnait alors l’espoir et la résilience d’un pays émergent sur la scène internationale. Mais Mahieddine Khalef, c’était avant tout un homme profondément humain.
Derrière ses succès se cachait une humilité désarmante, une volonté de transmettre et une capacité unique à fédérer autour de lui. Il croyait au potentiel des jeunes, leur offrant les outils pour rêver grand et atteindre les sommets.
Son héritage se lit aujourd’hui dans les valeurs qu’il a insufflées : le travail, la persévérance et l’amour du maillot. En ces moments de deuil, le football algérien pleure une légende, mais célèbre aussi un héritage.
Mahieddine Khalef a quitté le terrain de la vie, mais il continue de vivre à travers les souvenirs, les victoires et les valeurs qu’il a laissées derrière lui. La rédaction sportive du journal l’Express ainsi que toute la famille du journal présente ses sincères condoléances aux proches de Khalef, l’une des légendes du football national.
À sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont admiré, nous adressons nos pensées les plus sincères. Puisse‐t‐il reposer en paix, et que son nom continue de briller dans le vaste panthéon des héros du sport algérien. Adieu, maestro. Vous êtes parti, mais votre légende demeure.