La fin de semaine dernière a été particulièrement intense pour la diplomatie algérienne. En tant qu’envoyé spécial du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre d’État et ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a entrepris une série de visites officielles au Burundi, en Ouganda et en Angola.
Parallèlement, la Secrétaire d’État chargée des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri, s’est rendue à Ouagadougou au Burkina Faso.
Jeudi, Ahmed Attaf a été accueilli à Bujumbura, la capitale burundaise, par le président Evariste Ndayishimiye. Au cours de cette rencontre, il lui a remis un message écrit du président Tebboune, lui transmettant également des salutations fraternelles et exprimant le souhait de renforcer la collaboration entre les deux nations autour de la fraternité, de la coopération et de la solidarité.
Ahmed Attaf s’est dirigé ensuite vers l’Ouganda, où il a été reçu par le président de la République M. Yoweri Museveni. Cette rencontre intervient au lendemain de sa visite au Burundi et s’inscrit dans le cadre de sa mission officielle en tant qu’envoyé spécial du président Abdelmadjid Tebboune.
Lors de cette audience, le ministre d’État a remis au président ougandais un message écrit signé par le président Tebboune. Il a également transmis ses salutations fraternelles tout en exprimant la volonté de renforcer les relations entre l’Algérie et l’Ouganda en vue d’atteindre de nouvelles perspectives de coopération.
Cette réunion a permis de faire le point sur les avancées réalisées dans l’application des décisions prises par les deux chefs d’État lors de la visite d’État de Museveni en Algérie en mars 2023. Le communiqué du ministère précise qu’ils ont également abordé les principales questions à l’ordre du jour de l’Union africaine, ainsi que des enjeux actuels tant continentaux qu’internationaux.
Parmi les sujets discutés figuraient la situation dans les territoires palestiniens occupés, la région du Proche‐Orient, ainsi que le processus de décolonisation du Sahara occidental.
Suite à cette audience, Ahmed Attaf a eu une réunion de travail avec le ministre des Affaires étrangères de la République d’Ouganda, M. Haji Abubaker Jeje Odongo. Les échanges ont principalement porté sur la préparation de la deuxième session de la grande commission mixte, avec pour objectif d’optimiser cette rencontre bilatérale et de renforcer les liens entre l’Algérie et l’Ouganda, notamment dans les domaines de la défense, de l’économie, de l’énergie, du commerce et de l’enseignement supérieur.
Ahmed Attaf s’est ensuite rendu en Angola pour une visite officielle. Cette visite, comme l’a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, vise à renforcer les liens entre l’Algérie et l’Angola tout en favorisant une meilleure coordination sur plusieurs enjeux contemporains en Afrique. Elle revêt une importance particulière, alors que l’Angola s’apprête à prendre la présidence de l’Union africaine dès le mois de février prochain.
Durant sa visite, Ahmed Attaf a été reçu par le président angolais João Lourenço, à qui il a remis une lettre manuscrite du président Tebboune. De plus, une réunion de travail avec son homologue angolais a été programmée, offrant l’opportunité d’approfondir les discussions concernant les questions bilatérales et continentales.
Cette visite s’inscrit dans un élan de rapprochement entre les deux nations, dans un contexte où le continent africain fait face à des défis communs. De son côté, Selma Bakhta Mansouri, lors de sa première mission à l’étranger, a retrouvé Ouagadougou, une ville qu’elle connaît bien pour y avoir été ambassadrice.
Elle a été reçue par le président de la transition, Ibrahim Traoré, à qui elle a remis un message du président Tebboune. Au cours de leurs échanges, ils ont discuté des moyens d’intensifier la coopération dans divers secteurs, tels que l’éducation, le développement socio‐économique et les questions humanitaires.
«Nous sommes conscients de la situation générale, tant au Burkina Faso que dans la région du Sahel», a déclaré la diplomate algérienne à cette occasion, soulignant la disponibilité de l’Algérie à soutenir le Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme et à contribuer à la préservation de la stabilité nationale et régionale
