L’ambassadeur français à Alger, Stéphane Romatet, a été convoqué au siège du ministère des Affaires étrangères, a indiqué hier le quotidien El Moudjahid, citant des sources diplomatiques crédibles.
Pour Alger, il s’agissait de ‘’lui signifier la ferme réprobation des plus hautes autorités algériennes face aux nombreuses provocations et actes hostiles français en direction de l’Algérie’’, ajoute El Moudjahid, citant les mêmes sources qui ont souligné avec une fermeté absolue, ajoute‐t‐il, que «ces agissements ne sauraient rester sans conséquences».
Il s’agit là d’une sérieuse mise en garde de l’Algérie, qui avertit Paris qu’elle ne restera pas passive face à ces attaques incessantes visant sa souveraineté.
Dès lors, et pour préserver sa dignité, Alger prendra toutes les mesures qui s’imposent pour faire face à ces tentatives d’ingérence, précisent les mêmes sources.
Parlant de cette affaire, El Moudjahid dénonce « une offensive médiatique d’une rare intensité », « un pilonnage méthodique contre notre pays », et « des propos outrageants et profondément irrespectueux envers les responsables algériens par certaines personnalités françaises ».
Ces campagnes médiatiques féroces et pleines d’animosité envers l’Algérie ont été orchestrées par les milieux politiques haineux de l’extrême droite et proches du Crif qui, sous le couvert de la protestation ayant pris la forme de larmes de crocodile, veulent dénoncer l’arrestation d’un citoyen algérien ayant émis des propos gravissimes quant à l’intégrité territoriale du pays.
Pour El Moudjahid, cette séquence s’ajoute à « la longue liste de gestes inamicaux envers l’Algérie », et rappelle « le manque de coopération au sujet de membres des groupes terroristes MAK et Rachad, que Paris protège et soutient activement », « la saisie d’armes et de munitions en provenance de France au niveau du port de Béjaïa » et les provocations régulières d’un ancien « ambassadeur » de France à Alger (Xavier Driencourt, ndlr)
« Cette campagne, marquée par une hostilité manifeste, dépasse les limites de l’acceptable », juge El Moudjahid, pour qui « ce rappel reste donc un signal politique fort qui tient l’opinion publique informée et qui signifie surtout que l’Algérie adopte une démarche qui reste dans le cadre formel des relations diplomatiques ».
Pour autant, la convocation du diplomate français à Alger fait suite, selon plusieurs sources, aux révélations faites par un ressortissant algérien ayant fait l’objet d’une tentative de recrutement par les services de renseignements français pour mener des activités subversives et de déstabilisation à l’intérieur du territoire national.
Dans un documentaire diffusé lundi dernier par la Télé‐ vision algérienne et la chaîne internationale « AL24 », un dénommé Aïssaoui Mohamed Amine, âgé de 35 ans, a dévoilé les détails sur les tentatives des services de renseignement français de le recruter.
Grâce à son expérience passée et à sa prise de conscience quant aux véritables intentions de ces services de renseignement, ainsi qu’à la vigilance proactive et au travail professionnel des services de sécurité algériens, ce complot a été déjoué.
Une énième tentative donc de déstabilisation de l’Algérie par Paris qui utilise autant certains milieux politiques de l’Hexagone haineux envers l’Algérie, que les opérations de barbouzes pour tenter de semer le trouble et des activités subversives en Algérie.
La convocation du chef de poste de l’ambassade de France à Alger intervient sans aucun doute après la divulgation à l’opinion publique algérienne de ce qui est dorénavant appelé l’affaire Aïssaoui Mohamed Amine.