Benjamin Ladra et Sanae Kotbi, deux militants suédois engagés pour la cause sahraouie, ont franchi une étape symbolique en atteignant samedi soir la wilaya de Tindouf, en Algérie.
Leur périple à vélo, conçu comme un acte de solidarité avec le peuple sahraoui, les a menés à travers 26 pays et des milliers de kilomètres pour dénoncer le silence médiatique entourant la dernière colonie d’Afrique.
Accompagnés du photographe Leif Eriksson, les deux cyclistes ont été accueillis à l’entrée de Tindouf par une foule de citoyens, des associations locales et des jeunes, venus saluer leur engagement.
L’accueil chaleureux témoigne du soutien que leur initiative inspire au sein de la société civile algérienne.
Dans une déclaration à la presse, Sanae Kotbi a exprimé sa satisfaction d’arriver aux portes des camps de réfugiés sahraouis, qu’ils visiteront début 2025.
« Cette initiative est avant tout un cri de solidarité. Nous voulons rappeler au monde que le peuple sahraoui subit une injustice historique », a‐t‐elle déclaré avec une émotion palpable.
Elle a également souligné le rôle crucial des haltes à travers les régions algériennes, qui ont permis de sensibiliser un public élargi à la question sahraouie et de contrer ce qu’elle qualifie de « black‐out médiatique imposé par l’occupation marocaine ».
Benjamin Ladra, coéquipier de Sanae, a pour sa part insisté sur l’impact de leur démarche, « Les événements que nous avons organisés tout au long de ce voyage ont permis de mettre en lumière les souffrances du peuple sahraoui, mais aussi les répressions qu’il endure dans sa lutte légitime ».
Ce périple, qui a transformé chaque étape en un acte de dénonciation, reflète une volonté de porter le combat sahraoui au‐delà des frontières.
À Tindouf, les militants suédois se sont dit déterminés à poursuivre leur route, faisant de leur engagement une passerelle entre les continents pour une cause trop souvent marginalisée.