Samedi soir, le théâtre régional Abdelkader-Alloula d’Oran a accueilli l’avant-première de Cauchemar, une pièce écrite et mise en scène par Tayeb Ramdane, sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts.
Produite par la coopérative culturelle Noudjoum d’Oran, cette création offre une réflexion poignante sur les aspirations et les luttes d’un écrivain public vivant dans la cave d’un immeuble populaire.
Au cœur de cette œuvre, un protagoniste solitaire nourrit un espoir fragile, écrire un livre capable de remporter un concours littéraire, et avec lui, une chance de transformer sa vie.
Porté par les comédiens Ahmed Aouni, Houria Zaouch et Imed Nouga, le récit explore avec subtilité les tensions entre la quête individuelle de réalisation et les barrières imposées par une société impitoyable.
Tayeb Ramdane, a créé un univers visuel et sonore où chaque élément est pensé pour servir le propos. « Nous avons misé sur un éclairage créatif et des effets de couleurs pour traduire les frontières floues entre rêve et réalité », explique le metteur en scène.
Le décor mobile s’adapte aux différentes scènes, renforçant l’immersion du spectateur dans cet espace clos où se mêlent espoir et désillusion. Les effets sonores viennent quant à eux accentuer l’intensité des émotions, tout en offrant une texture auditive qui soutient la narration.
Tayeb Ramdane souligne l’importance d’intégrer de jeunes artistes au projet, leur permettant ainsi de développer leurs compétences dans un cadre professionnel. « Ces expériences sont essentielles pour leur évolution et leur permettront d’exceller dans d’autres productions », affirme-t-il.
« Cauchemar » ne s’arrêtera pas aux planches d’Oran. Une tournée artistique est prévue dans plusieurs wilayas, dans l’espoir de toucher un public diversifié et de faire résonner le message universel de l’œuvre.
En plongeant dans les méandres d’une quête individuelle et en interrogeant les rêves brisés, cette pièce pose une question essentielle, jusqu’où l’art peut-il sublimer les luttes sociales et individuelles ? Une question à laquelle « Cauchemar » tente de répondre avec une intensité remarquable.
