Le marché du travail en Algérie et dans le monde subit des transformations profondes. Le développement technologique rapide a redéfini les métiers et les compétences demandées. Cette évolution a incité les entreprises à repenser leur organisation et à adapter leurs stratégies, tout en poussant les jeunes à se former aux nouvelles compétences.
De nouvelles professions émergent, nécessitant des aptitudes à la fois créatives et techniques. Ces compétences sont devenues des éléments essentiels pour garantir la compétitivité et la pérennité des entreprises. Parmi ces métiers émergents, figure celui de community manager.
Walid Rimane, community manager à Echorouk TV, souligne l’importance de ce rôle : « La présence sur les réseaux sociaux est désormais incontournable. Nous travaillons en équipe de cinq personnes, avec une répartition des tâches entre la matinée et le soir, afin de promouvoir les programmes de la chaîne, en étroite collaboration avec les sociétés de production, tout en prenant en compte les spécificités de chaque plateforme sociale. À l’ère numérique, je pense que toute entreprise soucieuse de son image devrait affecter au moins trois postes de community managers pour améliorer sa compétitivité. »
H. Mohamed, étudiant en droit avec une formation en marketing digital, explique : « Je souhaite gérer mon propre projet, « Les Délices Saveurs », car la cuisine est une passion pour moi. Face aux difficultés de trouver un emploi stable après l’obtention du diplôme, j’ai choisi de me lancer dans l’entrepreneuriat pour allier ma passion et mon désir d’indépendance professionnelle. »
L’émergence du freelancing, en particulier dans le secteur numérique, offre aux jeunes des opportunités précieuses pour se créer une source de revenus. Grâce à des outils numériques avancés, tels que Trello, Copy.ai, Google Analytics, ou encore Tableau, les community managers freelances peuvent désormais planifier, créer et analyser leur contenu, facilitant ainsi l’interaction avec leur audience et rendant ce métier plus stratégique.
Coût élevé des logiciels
Dans cette dynamique, d’autres métiers numériques émergent également, offrant de belles perspectives. Le graphisme, par exemple, joue un rôle clé dans la création d’identités visuelles, un élément fondamental pour toute entreprise souhaitant se distinguer. Les graphistes ne se contentent pas de réaliser des designs, ils créent des identités visuelles innovantes qui permettent aux marques de se connecter efficacement avec leur public.
Chaima Aci, graphiste et artiste en effets visuels, partage son expérience : « En Algérie, le secteur des effets visuels et du graphisme est encore émergent, avec peu de concurrence. C’est un domaine qui offre de nombreuses opportunités pour les créatifs, surtout pour ceux qui ont la liberté d’innover. Ce domaine repose principalement sur les compétences, peu importe l’âge, la nationalité ou l’emplacement. Un bon portfolio ouvre de nombreuses portes professionnelles. »
Ce domaine ne nécessite pas forcément une formation académique ou des diplômes officiels, mais repose sur les compétences pratiques et l’innovation. Chaïma ajoute : « Les programmes de formation sont largement disponibles, et la communauté créative est très solidaire. Les cours sont proposés dans différentes langues et pour tous les niveaux, ce qui permet à chacun de progresser à son propre rythme. » Malgré la disponibilité de ces ressources, le principal obstacle reste le coût élevé des logiciels.