Entre Alger et Rome, tout va très vite, et plus vite même que prévu depuis la visite en janvier 2023 de la présidente du Conseil des ministres italien Giorgia Meloni, accompagnée par le patron des patrons italiens, la puissante organisation patronale Cofindustria Et, depuis les annonces de contrats et d’accords qui se sont empilées depuis 2024 se succèdent, notamment la signature d’un accord de sécurité qui mêle lutte contre la cybercriminalité et lutte contre l’immigration clandestine.
En juillet 2024, Rome s’engage à investir dans le sud de l’Algérie à hauteur de 420 millions d’euros pour produire du blé et renforcer la sécurité alimentaire du pays, alors que, durant le même mois, l’usine Fiat-Algérie est inaugurée dans la zone industrielle de Tafraoui, avec une production prévue de 60.000 à 90.000 véhicules par an et qu’elle serait une plateforme stratégique pour fournir le marché africain.
Alger, en outre, fournit l’essentiel des approvisionnements italiens en gaz et a signé avec des majors italiennes un contrat de partage de production de pétrole de 4 milliards de dollars. C’est dans ces dispositions absolument positives et encourageantes pour les relations entre les deux pays que s’était tenue lundi à Alger une table ronde sur l’entrepreneuriat organisée à l’occasion de la visite à Alger du vice-président du Conseil des ministres italien et chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani. Tous les clignotants sont au vert entre les deux pays, et n’ont, en vérité, jamais été altérés, à un moment ou à un autre, par quelques « grains de sable ».
Lors de sa visite à Alger lundi, qu’il a conclue avec la tenue d’une table ronde sur l’entrepreneuriat, il a souligné lors de son allocution que «le partenariat algéro-italien est bon, mais il doit être encore plus solide en investissant dans des secteurs divers tels que l’agriculture, le tourisme, les infrastructures, le bâtiment et d’autres domaines».
L’expertise des entreprises italiennes
Tajani a ainsi affirmé que l’Italie est disposée à contribuer au développement du secteur de la pêche en Algérie, à travers l’expertise des entreprises italiennes en matière de construction de bateaux de pêche. Sur le secteur du tourisme, il a relevé la diversité géographique et la richesse culturelle de l’Algérie, ce qui incite les sociétés italiennes à investir dans ce domaine.
Sur le partenariat avec l’Algérie, le vice-président du Conseil des ministres italien a souligné, en relevant l’importance de l’Algérie dans le continent africain, a estimé que «les conditions sont idoines pour l’établissement de partenariats bénéfiques pour les deux pays», avec la possibilité d’organiser un forum de l’entrepreneuriat à Rome, afin de permettre aux investisseurs algériens de s’enquérir des opportunités d’investissement en Italie.
Concernant le domaine culturel, il a annoncé l’augmentation du nombre des bourses d’études au profit des étudiants algériens, pour être « à l’avenir, un trait d’union entre les investisseurs italiens et leurs homologues algériens».
À l’issue de la table ronde sur l’entrepreneuriat tenue devant un parterre de responsables algériens et italiens, dont les ambassadeurs des deux pays à Rome et Alger, l’Algérie et l’Italie ont réaffirmé leur engagement à renforcer le partenariat économique, à travers l’exploitation des opportunités d’investissement disponibles dans divers secteurs.
Cette table ronde a été présidée par le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, et le vice-président du Conseil des ministres et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale de la République italienne, M. Antonio Tajani.
Dans son allocution à cette occasion, M. Arkab a mis en exergue la volonté commune des deux pays d’établir des relations économiques et commerciales «exemplaires » à travers l’exploitation des opportunités d’investissement disponibles, notamment au vu des atouts dont dispose l’Algérie, à savoir ses ressources naturelles variées, sa position géographique stratégique et ses infrastructures, faisant d’elle une «destination d’investissement attractive par excellence ».
M. Arkab a ajouté par ailleurs que l’Algérie est devenue «un vaste chantier» pour des projets stratégiques dans des secteurs clés tels que l’agriculture, le tourisme, les mines, les énergies renouvelables, les communications, l’industrie et les services, mettant en avant la volonté du pays d’attirer les investissements dans plusieurs domaines, notamment les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), l’industrie automobile, les industries agroalimentaires, et d’autres secteurs.