Les relations entre l’Algérie et la France sont de plus en plus tendues. Les voix des membres du gouvernement français qui appellent à la désescalade ne sont en réalité là que pour jouer un rôle simulé de pompiers dans la grande offensive lancée contre l’Algérie sous la conduite de la droite et de l’extrême droite.
Personne n’ignore qu’avant même la reconnaissance par la France, en juillet 2024, de la « souveraineté marocaine » sur le Sahara occidental, des tensions sourdes couvaient entre l’Algérie et la France.
Abritant une foule d’individus recherchés par la justice algérienne, la France est devenue une sorte de plaque tournante de tous les agitateurs, informateurs et manœuvriers anti-algériens, sans compter les stigmatisations régulières de l’immigration algérienne, rendue indûment coupable de tous les malheurs français.
Avec sa partition anti-algérienne jouée par plusieurs politiciens français ponctuée d’actions dont le rôle est échu au haineux Retailleau, la France officielle a fait de l’Algérie son sujet de prédilection.
Elle s’en est d’abord prise aux influenceurs qui défendaient l’Algérie en les renvoyant manu militari vers l’Algérie sans laissez-passer consulaire ; elle a ensuite brandi la menace de réexamen ou de dénonciation de la totalité des accords avec l’Algérie, comme si l’Algérie avait quelque chose à perdre dans la révision de ses accords.
Dans la foulée, des politiciens français ont même évoqué une fumeuse somme de 800 millions d’euros d’aide publique au développement en Algérie et d’improbables frais médicaux que l’Algérie n’a pas honorés.
Et en enfant gâté qui veut montrer qu’il est en colère, Bruno Retailleau, le ministre français de l’Intérieur, ne sera pas présent à l’iftar traditionnel des ambassadeurs organisé chaque ramadan par la Grande mosquée de Paris.
L’Algérie, qui a les moyens de faire mal à la France en révisant l’ensemble des accords commerciaux, a préféré jusqu’à maintenant faire preuve de sagesse et ne répondait à la France que par doses homéopathiques, pour simplement lui dire : « Nous avons plusieurs atouts en main que nous pouvons utiliser quand la situation l’impose. »
L’évocation, ce dimanche, par l’Algérie du dossier des biens immobiliers mis à la disposition de la France en Algérie et loués à un prix symbolique n’est qu’un point parmi la multitude des atouts que l’Algérie peut actionner. La France ferait bien de ne pas trop jouer avec le feu, car elle risque de se brûler.
