A mesure que la date des élections législatives approche et que classe politique avec ses différentes tendances ait donné son mot sur cette échéance, les pressions sociales se font de plus en plus fortes, en mettant à rude épreuve les citoyens déjà harassés par la crise sanitaire.
Les grèves sauvages ou avec préavis qui paralysent depuis quelques jours plusieurs secteurs d’activités, sont un signal que l’escalade dans l’agitation sociale a bien et bien commencé et qu’il y aura dans les prochains jours un florilège d’actions de formes diverses qui vont pousser le chaudron social à son paroxysme.
Les pénuries de certains produits de larges consommation, la flambée soudaine des prix, la rareté de liquidités dans les bureaux de postes, les grèves sauvages ont toujours été les signes avant-coureurs, dans tous les pays du monde, d’explosions sociales.
Les ingrédients qui ont alimenté la contestation sociale en 1988 (flambée des prix, pénurie, chômage, hogra), sont là et ils font et défont le quotidien des citoyens, eux qui espéraient en cette nouvelle Algérie, plus de quiétude et plus de justice sociale. L’enchainement et la jonction de tous ces faits (pénuries, manque de liquidités, flambées des prix …) déroulés à rythme cadencé en cette période préélectorale cache mal les visées de nuisance qui ciblent le pays. A peine émergée partiellement d’un confinement sanitaire qui l’a mis en léthargie durant toute une année, l’Algérie se retrouve face à une autre paralysie provoquée par des grèves qui frappent de façon inattendue des secteurs sensibles.
Les secteurs des impôts, de l’éducation, des PTT, de la santé….pour ne parler que de ceux-là vivent des perturbations inquiétantes qui ajoutent une couche insoutenable à la double crise politique et sanitaire qui secoue le pays. La grève sauvage des postiers en ce début du mois sacré avec son horrible impact sur les ménages donne un certain éclairage sur la nature des actions qui pourraient être organisées dans les prochains jours pour chauffer davantage le front social .
L’esprit de responsabilité doit l’emporter et l’intérêt supérieur du pays doit primer sur toute autre considération en ces temps de confusion. Les responsables du pays et des analystes indépendants ont souvent répété dans leurs discours l’existence de complots visant la déstabilisation du pays. Soyons donc vigilants !
