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L’Algérie veut une plus grande implication des investisseurs européens

Les relations économiques et politiques entre Alger et Bruxelles seront dans un proche avenir boostées par de nouveaux challenges autour d’une nouvelle vision commune des enjeux géoéconomiques à venir.

C’est en gros le message délivré hier à Alger par le directeur général pour la région MENA à la Commission européenne, l’Italien Stefano Sannino.

La rencontre d’affaires et de prospection économique hier mercredi entre les membres de la délégation européenne à Alger, la délégation qui accompagne M. Sanninno et les représentants de l’AAPI et du CREA a permis de débroussailler le terrain pour une nouvelle philosophie des investissements entre les deux parties.

En effet, à l’occasion de la clôture de l’initiative européenne «Partenariat euro-algérien pour l’investissement durable », le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), M. Omar Rekkache, a assuré que la construction d’un partenariat stratégique dans le domaine de l’investissement entre l’Algérie et ses partenaires de l’Union européenne n’est plus une option, mais plutôt une nécessité.

En mettant en relief les résultats positifs du projet de partenariat avec l’Union européenne, il a relevé que ‘’ces résultats positifs se sont concrétisés notamment à travers l’organisation de trois grands séminaires, la préparation d’une étude stratégique sur les chaînes de valeur à fort potentiel de nearshoring et l’organisation de 14 missions exploratoires dans les capitales européennes, dont la plus récente s’est tenue à Athènes (Grèce) la semaine dernière’’.

‘’Cela a permis à l’AAPI, a-t-il dit, de présenter l’Algérie comme une destination prometteuse et fiable pour les investissements directs européens, notamment dans le cadre de la recherche de circuits d’approvisionnement plus courts et de la valorisation de la production à proximité du marché européen’’.

Et ce partenariat, a insisté M. Rekkache, ‘’doit passer de la phase de diagnostic et de recherche à la phase de mise en œuvre et d’investissement effectif.’’

De son côté, le président du Conseil national du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a expliqué que ‘‘les possibilités de coopération entre l’Algérie et les pays européens sont énormes, à condition que les intérêts mutuels soient garantis.

L’Algérie a des priorités particulières et l’Union a ses propres priorités, mais je suis convaincu que le dialogue satisfera les deux parties. Les investissements européens en Algérie témoignent de la confiance accordée aux opérateurs économiques algériens’’ a-t-il ajouté. 

‘’Nous nous engageons à travailler avec la délégation de l’Union européenne pour accompagner les entreprises européennes souhaitant investir en Algérie. Les relations entre les deux parties devraient évoluer vers une production et une exportation conjointe.

L’Union européenne a intérêt à avoir une Algérie prometteuse à sa frontière sud, contrairement aux pays du Sahel. Nous sommes convaincus que nous pouvons parvenir ensemble à des accords prometteurs’’.

La délégation de la Commission européenne à Alger avait, à la veille de cette rencontre tenue à l’hôtel Sheraton de Staouéli, indiqué que ‘’l’UE et l’Algérie sont appelées à approfondir leur dialogue stratégique autour des grands enjeux sécuritaires et géopolitiques actuels’’, et à mener ensemble ‘’la lutte contre le terrorisme, la gestion des migrations, ou encore l’interconnexion énergétique’’.

M. Sannino a participé avec la délégation de l’UE qui l’accompagne à une rencontre sur ‘’Les Nouvelles dynamiques d’investissement et les perspectives de coopération » entre Bruxelles et Alger, organisée conjointement par la Délégation de l’Union européenne en Algérie et l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), en présence des représentants du Conseil du renouveau économique algérien (CREA) et de la communauté des affaires en Algérie, souligne le communiqué de la délégation de l’UE à Alger.

L’UE ‘’ ambitionne de discuter avec les autorités algériennes du cadre le plus approprié pour accroître les investissements de l’UE en Algérie’’, selon la délégation de l’UE à Alger, qui a précisé dans un communiqué que Bruxelles et Alger ‘’sont appelés à approfondir leur dialogue stratégique autour des grands enjeux sécuritaires et géopolitiques actuels’’.

Et, ‘’dans ce contexte, l’UE réaffirme pleinement son engagement à œuvrer de concert avec l’Algérie, pour faire de ces priorités les piliers d’un partenariat fiable, ambitieux et durable, fondé sur un dialogue apaisé et équitable avec l’ensemble des États membres de l’UE’’. En 2020, le commerce de biens entre l’UE et l’Algérie s’est élevé à 24.9 milliards d’euros. Les importations européennes ont été de l’ordre de 11,4 milliards d’euros, constituées principalement d’hydrocarbures.

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L'express quotidien du 24/04//2025

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