La confédération des syndicats algériens (CSA) a tiré hier, la sonnette d’alarme sur ce qu’elle a qualifié de « dégradation sans précédent du pouvoir d’achat des travailleurs », frappées de plein fouet par les conséquences des glissements successifs de la valeur du dinar et son corolaire, la spirale inflationniste.
Au cours d’une journée d’étude organisée le 17 avril au siège du CNAPESTE à Alger et à laquelle ont pris part pas moins de 16 syndicats autonomes, représentant différents secteurs, les universitaires Mohamed Azouz de l’Ecole supérieure des statistiques et d’économie appliquée et Ahnine Chérif, conseiller économique et universitaire ont disserté sur le concept du pouvoir d’achat et son rapport avec la problématique salariale en Algérie.
Les deux universitaires chiffres à l’appui ont disséqué « »le processus de paupérisation » qui a touché la classe moyenne en Algérie, citant le rapport 2020 de la Banque africaine de développement (BAD), selon lequel 34% de cette classe moyenne sont passés sous le seul de la pauvreté dont 68% de ces 34% appartiennent aux secteurs de la Santé publique, l’Education et l’administration locale. Les deux universitaires sont arrivés à la conclusion que le salaire moyen en Algérie devrait être de 80.000 dinars au minimum pour garantir la dignité du travailleurs Algérien