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Les adversaires seraient la Russie, la Turquie ou un pays d’Afrique du Nord: L’armée française se prépare à une guerre de haute intensité

L’exercice militaire français dénommé « Orion », d’une ampleur jamais atteinte en France depuis très longtemps est prévue pour 2023. Selon les sites militaires français, il s’agit d’un exercice divisionnaire grandeur nature qui durera plusieurs jours, dans les forêts et les plaines de la région Champagne-Ardenne, où autrefois les grandes puissances s’affrontaient.

En réalité, les forces armées françaises anticipent à dix ans un conflit majeur, d’État à État, et commencent à se préparer au retour d’un conflit majeur. Il impliquera toute la gamme des capacités militaires françaises à une échelle qui n’a pas été testée depuis des décennies. Sur le site officiel du ministère français des armées, on peut lire qu’après 10 jours et 10 nuits d’exercice dense, « l’exercice « Warfighter » est désormais terminé. Le prochain rendez-vous est déjà pris avec l’exercice Orion en 2023. Cet exercice de combat en haute intensité au niveau divisionnaire accueillera cette fois l’US Army en France. 

La manœuvre comprendra des exercices de poste de commandement, des scénarios hybrides, des simulations et des exercices de tir réel. Environ 10 000 soldats pourraient y prendre part, ainsi que l’armée de l’air et, dans une séquence maritime distincte, la marine. Des forces belges, britanniques et américaines pourraient s’y joindre.

Mais à quoi sert un exercice de cette intensité ? Là il faut préciser que l’armée française anticipe sur une guerre d’Etat à Etat qui pourrait se dérouler véritablement. Le nom de trois pays ressort le plus souvent dans les discussions militaires : la Russie, la Turquie et un pays d’Afrique du Nord, qui n’a pas été cité (mais on devine qui).

Pour « le Nouvel Economiste », « concernant les stratèges militaires français, le spectre de la guerre de haute intensité est désormais si répandu dans la pensée militaire française que le scénario a son propre acronyme : HEM, ou hypothèse d’engagement majeur. Les adversaires présumés ne sont pas nommés », mais les analystes évoquent « non seulement la Russie, mais aussi la Turquie ou un pays d’Afrique du Nord »

Les généraux français estiment qu’ils ont une dizaine d’années pour s’y préparer. Les groupes couvrent tous les aspects, de la pénurie de munitions à la résilience de la société, en passant par la question de savoir si les citoyens sont “prêts à accepter le niveau de pertes que nous n’avons jamais connu depuis la Seconde guerre mondiale”, précise un participant. Le spectre de la guerre de haute intensité est désormais si répandu dans la pensée militaire française que le scénario

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