Le Moudjahid, l’avocat, l’infatigable homme politique et militant des droits de l’homme, Ali Yahia Abdennour est décédé hier, à l’âge de 100 ans.
Né le 18 janvier 1921 à Ait Yahia dans la wilaya Tizi Ouzou, l’avocat Ali Yahia Abdennour a rejoint très tôt les rangs du Parti du peuple algérien (PPA), puis le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD).
Il fut arrêté en sa qualité de membre du syndicat des enseignants après la grève à laquelle avait appelé le Front de libération nationale (FLN) jusqu’à sa remise en liberté en 1961.
Après l’indépendance, il a présidé l’Union général des travailleurs algériens (UGTA) et fut élu membre de l’Assemblée constituante.
En 1965, il a été nommé ministre des Travaux publics puis ministre de l’Agriculture avant de démissionner de son poste en 1968.
En 1983, il a commencé à exercer la profession d’avocat et fonda en 1985 la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) reconnue officiellement en 1989.
L’avocat Ali Yahia Abdennour fut un défenseur du choix de la réconciliation et de la non exclusion politique.
Il a fait partie du très controversé groupe de Sant’Egedio pour le règlement pacifique de la crise de la décennie noire. L’avocat compte à son actif plusieurs ouvrages, tels que « Algérie : raisons et déraison d’une guerre », publié en 1996, et « la dignité humaine » en 2007.