9.9 C
Alger

En finir avec l’ère des quotas et de la « chekara »

Au nom d’une logique admise par tous les gouvernements du monde qui veut qu’on ne doit pas accorder une totale liberté aux populations pour gérer leurs propres affaires au risque de voir s’instaurer l’anarchie, il est d’usage à travers la planète d’user de divers moyens pour dompter les populations et fabriquer « le consentement populaire ».

Aujourd’hui, si dans les grandes démocraties, où l’urne transparente est l’outil pour accéder aux postes de décision, c’est grâce au système éducatif, au système judiciaire et aux moyens d’information indépendants, et parfois même à la propagande, qu’on parvient à fabriquer l’opinion publique que l’on souhaite et à imposer les responsables que l’on veut. 

Dans les pays comme le nôtre, c’est par les coups de force et les fraudes électorales qu’on a toujours imposé ce qu’on appelle « l’intérêt général » et obtenu l’adhésion des populations .

Depuis l’indépendance, notre pays a usé et abusé jusqu’à la nausée de la matraque et de la fraude électorale pour maintenir le régime né du coup de force de 1962 et imposer par-là ses choix politiques et économiques. La manipulation des listes électorales, le bourrage des urnes, la falsification des procès-verbaux, le recours à la matraque ont toujours émaillé nos compétitions électorales.

Les législatives du 12 juin prochain vont-elles ouvrir une nouvelle ère électorale en Algérie basée sur la transparence et l’absence de fraude ? C’est ce que souhaitent les nombreux partis et listes indépendantes qui ont pris  part à ces élections.

 La nouvelle loi électorale,  outre d’être intraitable envers l’usage de  l’argent sale, offre à  l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) toutes les prérogatives organisationnelles et administratives  pour assurer la transparence et la régularité de ces  élections.

Cette  nouvelle loi doit se traduire sur le terrain dans son intégralité pour restaurer la confiance perdue  du citoyen en ses institutions. 

Portant gravement  atteinte à la légitimité de la gouvernance dans le pays, la fraude électorale doit être combattue avec la plus grande énergie.

Il faut en finir avec l’ère des quotas, de la chakara, du détournement des voix … Place à l’urne transparente comme  moyen de changement et et comme rempart contre toutes les   tentatives d’imposer des solutions de sortie de crise en dehors de la légitimité constitutionnelle. 

Articles de meme catégorie

- Advertisement -L'express quotidien du 11/12/2024

Derniers articles