Au plus fort des années du terrorisme où il ne se passe presque pas une journée sans que l’on n’enregistre des attentats et des assassinats commis par les hordes intégristes, l’Algérie n’a pas connu de harraga comme celle enregistrée ces derniers mois.
Selon le bilan établi par le Haut commissariat aux réfugiés(HCR), plus de 10 000 Algériens ont quitté clandestinement le pays depuis le début de cette année en pleine crise sanitaire qui a pourtant rendu infranchissables, les frontières de tous les pays.
Cette harraga des Algériens en cette année 2021, est considérée par de nombreux analystes comme la pire vague migratoire clandestine observée durant ces dix dernières années. Une question se pose d’elle-même: pourquoi les Algériens se ruent-ils ainsi clandestinement, au péril de leur vie vers l’étranger ?
Les raisons sont évidemment à chercher dans la situation socio-économique instable du pays et dans les opérations de propagande ourdies depuis les capitales étrangères. En effet, à la situation économique peu reluisante du pays qui bouche les horizons à la jeunesse, des cybers activistes établis en France en Angleterre, en Espagne au Maroc mènent de concert et en permanence un travail de sape pour noircir davantage l’image du pays et le montrer comme un enfer invivable.
Quand à longueur de journée, on bombarde d’outre-mer la population d’informations très souvent mensongères sur les responsables du pays, sur les services de sécurité, qu’on diabolise à outrance tout ce qui est en rapport avec les pouvoirs publics algériens, et qu’on encense les pays étrangers , c’est normal qu’une partie de la jeunesse tombent sous les charmes de ces chants de sirènes.
Quand un jeune entend par exemple, qu’en Espagne, il suffit pour un travailleur trois mois de salaire pour pouvoir acheter une voiture et qu’il sait qu’en Algérie même s’il va trimer toute sa vie, il ne pourra pas s’offrir un véhicule, ce jeune ne pourra qu’être séduit et fera tout pour aller s’installer ailleurs. Idem pour un étudiant qui sait également qu’à la fin de ses études, c’est le chômage qui l’attend.
Tant que la situation du pays ne connaitrait pas d’améliorations qui permettront aux jeunes de réaliser leurs rêves, l’exode des Algériens vers d’autres cieux ne cessera jamais. Outre d’accélérer les réformes pour intensifier les investissements et diversifier l’économie nationale, il faut ouvrir tous les médias pour les débats contradictoires et l’expression libre. Ce n’est qu’en débattant ici en Algérie de façon libre sur tous les sujets qu’on peut mettre en échec les campagnes de propagandes dirigées depuis l’étranger.
