Ils sont plusieurs responsables, ayant occupé des postes politiques et sécuritaires, qui se trouvent aujourd’hui en Europe, et en France de manière particulière. Jugés pour des affaires liés à la corruption, à l’enrichissement illicite ou aux avantages indus, ils se la coulent douce, puisant dans la tirelire qu’ils ont bien pris soin de remplir durant leur « mandat » en Algérie.
En clair, l’étau se resserre sur les corrompus. La législation qui va entrer en vigueur ne fait pas de complaisance envers ceux qui sont impliqués dans des affaires d’argent. Rien à voir avec la politique, donc avec l’asile politique, donc avec les droits de l’homme. Il s’agit de gens qui ont contribué à la ruine du pays et qui se sont réfugiés dans les paradis fiscaux.
La convention d’extradition est claire : elle stipule que «désireux de rendre plus efficace la coopération en matière de lutte contre la criminalité sous toutes ses formes par la conclusion d’une convention d’extradition (…) s’engagent à se livrer réciproquement, selon les règles et sous les conditions établies par la présente convention, les personnes poursuivies ou condamnées par leurs autorités judiciaires compétentes.
Aux fins de la présente convention, donnent lieu à extradition, les infractions punies par les lois des parties d’une peine privative de liberté d’au moins une année ou d’une peine d’emprisonnement plus sévère». Dans ces termes, la signature de cette convention, viendra mettre fin à une longue période de vide juridique.
L’intérêt économique de l’Algérie lui commande de ne plus faire « dans la dentelle », mais de faire en sorte de récupérer l’argent qui se trouve dans les coffres‐forts étrangers. L’avenir du pays a été fortement compromis par des pratiques malsaines faites de connivence, de complaisance et de corruption.
Le système Bouteflika a joué sur l’argent, qu’il amassait par centaines de milliards de dollars, à la faveur de l’embellie financière due au prix élevé du baril sur les marchés pétroliers. L’argent coulait à flots et tous les responsables s’en sont sucrés à l’outrance. Aujourd’hui, plus que les hommes à mettre aux cachots, il s’agir de récupérer l’argent du pays.