C’est l’ex-député et ancien membre de la Commission Education de l’Apn Messaoud Amraoui qui a, le premier, lancé l’alerte dans un poste publié sur son compte facebook. Tôt dans la matinée du vendredi 22 mai 2021, des enseignantes de la wilaya de Biskra ont été attaquées et braquées dans leur domicile de fonction. Une nouvelle affaire qui pose la question de la réalité des conditions de travail des femmes enseignantes dans les régions rurales ou isolées, ainsi que sur l’insécurité dont elles sont victimes.
Selon l’ex-député, la maison des enseignantes avait été prise d’assaut à trois heures du matin, alors que l’intrus profitait de l’absence de la majorité des enseignantes résidant dans ce logement qui sont rentrées chez elles pour le week-end, car seulement deux femmes y étaient présentes.
Le malfaiteur a profité de l’absence de dispositifs de sécurité afin de s’introduire dans le logement des enseignantes. Il est entré par effraction dans la maison située à El Alia au nord de Biskra, et aurait utilisé une arme blanche pour menacer les deux femmes enseignantes. Il a ainsi pu voler la totalité des objets de valeur que ces dernières possèdent, les ordinateurs, les téléphones portables, etc.
Messaoud Amraoui a affirmé qu’il a déjà demandé au ministère de l’éducation que les mesures soient prises afin d’assurer aux enseignants qui se déplacent de leurs villes d’origines afin de combler le déficit d’effectifs dans certaines régions de pays, « mais en vain ».
Le malfaiteur a profité du week-end pour s’introduire dans la maison des femmes, l’appartement se situant au rez-de-chaussée, dans un quartier résidentiel.
Cette énième agression vient poser des interrogations sérieuses en longueur de lignes sur les dispositions de la société envers des femmes seules, l’insécurité, l’éducation, la tolérance et le rôle des référents moraux, religieux et spirituels.
