La pomme de terre est vendue entre 70 et 80 dinars, l’oignon à 90 dinars et la tomate pour 100 et plus. Qui dit mieux ? Après les produits de première nécessité, comme les pâtes alimentaires, la farine, la semoule ou l’huile, les légumes connaissent une hausse inquiétante des prix. Les citoyens grincent des dents, les spéculateurs en profitent et le ministère du Commerce se retrouvent dans l’incapacité de contrôler les prix, encore moins de réguler le marché.
Depuis les dernières pluies, les prix des légumes et des fruits ont connu un niveau pic, et le citoyen, déjà pénalisé par la crise sanitaire et économique, suit, lucide et halluciné à la fois, la courbe ascendante des prix. Après avoir assisté il y a quelques jours à une hausse des prix des denrées alimentaires de large consommation, de même que les pâtisseries, l’eau minérale et l’huile, voici le tour aujourd’hui des légumes et des fruits dont les prix ont augmenté et bondi du jour au lendemain sans aucun avertissement ni explication des autorités concernées quant à la raison de cette hausse soudaine, en particulier pour le produit de base des Algériens : la pomme de terre, qui a récemment atteint un prix sur divers marchés de la capitale et certaines autres régions allant jusqu’à 70 et 80 dinars le kilogramme.
Certains économistes expliquent la chose de la sorte : la chute du dinar face aux devises amplifie l’inflation. De ce fait, la baisse de la valeur du dinar, devant les devises étrangères, augmente l’inflation, envoyant, de ce fait, les prix des produits alimentaires les plus consommés par les Algériens, vers une hausse souvent vertigineuse. La monnaie nationale continue de s’enfoncer face au dollar américain et à l’euro européen, sonnant le glas du pouvoir d’achat des citoyens impacté par la hausse des prix des produits alimentaires en Algérie.