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Alger

La voie et la voix de l’urne !

Une autre ère vient de s’ouvrir à l’issue de ces législatives de tous les défis. Depuis l’annonce faite le 18 février écoulé par le président de la république sur la dissolution de la Chambre basse du Parlement et l’organisation d’élections législatives anticipées pour le 12 juin, toutes sortes de scénarii aussi catastrophistes les uns que les autres ont été échafaudées ici et outre-mer pour dire l’impossibilité de la tenue de ce rendez-vous électoral au jour indiqué.

 La reprise des marches hebdomadaires du Hirak après le déconfinement, les tirs croisés depuis plusieurs capitales étrangères de parties hostiles à l’état algérien ainsi que les résolutions du Parlement européen et de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Algérie ont créé une atmosphère telle que de nombreuses personnalités, même celles qu’on dit proches du pouvoir, ont commencé à douter de la tenue de ces législatives. Mis à part les Djillali Sofiane, Bengrina et quelques rares personnalités politiques qui ont affiché publiquement leur franc soutien à l’agenda présidentiel, tous misaient sur l’annulation ou le report de ces élections.

La tenue de ces législatives au temps imparti et leur déroulement dans une atmosphère de calme loin des tensions qui ont caractérisé les précédents scrutins post-Bouteflika indiquent que l’option de changement et d’édification de la nouvelle Algérie via les urnes gagne de plus en plus de terrain et de partisans. Sans supputer sur le taux de participation à ces législatives, le fait est là, malgré l’acharnement anti-électoral prôné par les partisans du rejet, le vote a eu lieu et des Algériens à l’intérieur et à l’extérieur du pays se sont rendus aux urnes.

Certes, on aurait aimé voir tous les partis prendre part à ce rendez-vous pour donner au pays des institutions nouvelles, plus puissantes, plus dynamiques, plus représentatives, mais l’entêtement de certaines formations politiques à brandir des slogans de la rue du genre « Yetnahaw gââ » , au lieu de faire des propositions réalistes, va retarder encore la mise en place d’institutions unanimement élues.

En tout cas, les premières pierres de l’Algérie nouvelle sont en train d’être posées à travers un processus où l’urne est « reine ». Ceux qui n’ont pas apporté leurs pierres à ce nouvel édifice ne doivent s’en prendre qu’à eux-mêmes ! Car en s’accrochant à leur « option transitoire » dépassé par le temps et irréaliste, ils ne font que se mettre eux-mêmes hors-jeu. Donnons la chance à l’urne transparente de changer l’Algérie ! 

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