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Alger

L’Algérie toujours dépendante des importations de blé tendre

L’achat d’une importante cargaison de blé tendre russe, après le décevant épisode du blé français avarié (en fait, il s’agit de porcs morts dans les charges de blé) renseignent sur la dépendance de l’Algérie en matières premières.

Loin d’être près des objectifs fixés par les pouvoirs publics dont principalement, celui de réduire la facture des importations de 400 millions de dollars cette année, l’Algérie se trouve de nouveau condamnée à recourir aux marchés internationaux pour couvrir une partie de ses besoins en blé tendre.

C’est ce que semble confirmer  le lancement fait par l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Lundi 7 juin, d’un second appel d’offres international pour l’achat d’une quantité nominale de 50 000 tonnes de blé de mouture lors de la nouvelle récolte du week-end, évoqué par l’agence de presse Reuters.

L’appel d’offres s’était clôturé hier, mardi,  et les offres resteront valables jusqu’à aujourd’hui  mercredi 9 juin, a précisé le site suisse spécialisé Agricensus, précisant que L’OAIC est à la recherche d’une livraison entre le 1er et le 30 août prochain, mais si la cargaison provient d’Amérique du Sud ou d’Australie, la livraison devrait avoir lieu en juillet.

Le mois écoulé  l’OAIC avait négocié l’achatd’au moins 540 000 tonnes de blé de meunerie pour une livraison en juillet pour un prix moyen de 295 dollars la tonne pour combler le manque au niveau des stocks

Ainsi le recours répétitif de l’OAIC à l’approvisionnement en blé auprès des marchés internationaux indique que l’Algérie n’est pas encore prête pour  réaliser son autosuffisance en matière de production céréalière , notamment en matière de blé tendre, contrairement aux pronostics avancées il y a peu de temps par le ministre de l’agriculture qui n’a eu de cesse de réitérer que l’Algérie a déployé une stratégie de maîtrise des importations, de réduction des dépenses et d’encouragement de la production nationale, notamment pour le blé tendre

Il avait dans ce sens indiqué que la nouvelle saison agricole (2020-2021) prévoit une bonne récolte si l’irrigation d’appoint est bien mise en œuvre pour augmenter les rendements et la production, et si un bon plan de collecte de la production après la récolte est mis en place.

Optimiste à souhait, leresponsable du département de l’Agriculture avait indiqué que 3,5 millions d’hectares (ha) sont alloués aux céréales pour cette saison de plantation 2021/2022. Des quantités suffisantes de semences certifiées et d’engrais ont été mises à la disposition des agriculteurs pour la saison de plantation.

Mais tout compte fait, la stratégie citée par le ministre de l’Agriculture n’a pas été à la hauteur des objectifs tracés, principalement, celui de limiter les importations du pays à 4 millions de tonnes par an. Ainsi se serait condamnée à voir sa facture en hausse de 17% durant la campagne de commercialisation de 2021/2022.

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