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Faouzi Derrar: « A toute vaccination massive il faut une adhésion massive »

Le directeur général de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), Faouzi Derrar, a affirmé que le seul moyen de sortir de cette crise épidémiologique est d’accélérer la vaccination. « S’il n’y a pas adhésion de la population la donne va en s’aggravant et le danger planera pour tous et pour longtemps ». Et c’est ce qui complique, selon lui, la situation en Algérie d’emblé difficile avec l’apparition de variants rapides, très virulents et de plus en plus résistants aux vaccins.

Intervenant sur les ondes de la chaine 3 de la Radio Algérienne, Faouzi Derrar précise que « après une période de stabilité en Algérie, on assiste à un nouveau départ de la courbe d’incidence des contaminations qui augure de la détérioration de la situation notamment avec l’apparition des mutants Alpha, Detlta, Delta+, Gamma, etc.

Il y a une dynamique virale, explique-t-il, qui s’est installée partout dans le monde bien avant la vaccination, cette dynamique a généré des virus qui ont des avantages avérés sur la souche mère, la souche de Yuan. « Ces mutations qui ont induit ces variations entamées, qui par la suite, l’OMS a regardé la classification pour focaliser les efforts sur des variants spécifiques qui représentaient un danger pour la planète », dit-il.

« A partir de là nous avons des variants préoccupants sous surveillance et des variants d’intérêt », fait savoir M. Derrar. Les préoccupants, soulignera-t-il, sont les variants qui posent beaucoup de problèmes en terme de transmissibilité, de sévérité et en terme d’échec des tests de diagnostic et d’échec en réponse vaccinale.

Et pour éviter le virus Delta, suggère le spécialiste, il faut que la vaccination puisse s’effectuer partout, en même temps et à un niveau très élevé. « Le souci est que l’on ne sait pas à quel niveau il faut vacciner pour stopper la circulation du virus Covid-19 », s’interroge l’orateur, ajoutant qu’on ne sait pas si ce niveau de vaccination à atteindre est de 90%, 95% ou 100%, les études sont là et on verra plus tard ce qu’elles vont donner, mais ce que l’on sait actuellement est que même dans des pays où la vaccination est à 50-60%, il y a apparition d’un variant qui peut, à n’importe quel moment, faire ressurgir l’épidémie de nouveau.

En ce qui concerne, l’obligation de la vaccination, le spécialiste dira : « Le débat est lancé d’ores et déjà dans certains pays pour rendre la vaccination obligatoire », fait-il savoir avant de tempérer « on s’y achemine, de toute façon, progressivement avec l’exigence du pass-vaccinal (ou passeport vaccinal) à l’échelle internationale ».

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