Le film algérien « Papicha », de Mounia Meddour a remporté le FIFOG d’or La 16ème édition du Festival International du Film Oriental de Genève qui s’est tenue du 21 au 27 juin sous le signe de « l’espoir ».
Le jury composé de Rashid Masharawi (réalisateur – Palestine), Irène Challand (productrice – Suisse), Soraya Baghdadi (comédienne – Liban), Lynda Belkhiria (programmatrice de festivals – Algérie) et Mohamed Khiri (journaliste – Tunisie) a remis le Fifog d’or à Mounia Meddour pour « sa maîtrise du scénario et l’interprétation des actrices. Un film engagé qui défend les libertés individuelles et aborde des sujets encore et toujours d’actualité », peut-on lire dans le communiqué de presse.
Un jeu d’acteurs inspiré du théâtre
Le FIFOG d’argent dans la même compétition a été décerné à The Flying Circus, de Fatos Berisha (Kosovo) pour « la subtilité de son discours, servi par un jeu d’acteurs inspiré du théâtre. Le film pose des questions ouvertes sans dogmatisme ».
Le film « Les Femmes du Pavillon », de Mohamed NADIF (Maroc) est reparti avec une Mention Spéciale pour « son approche cinématographique et son traitement alliant le pudique et l’onirique » précise les organisateurs.
Concernant la catégorie court métrage, le jury composé de Salah Issaad (réalisateur – Algérie), Nahla Attali (comédienne – Algérie – Ukraine), Hanna Assouline (réalisatrice – France), Hani Abbas (dessinateur de presse – Syrie – Palestine) et Sonia Jasmine (écrivaine – Algérie) a décerné le Fifog d’or à Ome de Wassim Geagea (Liban, Qatar) pour « ces thématiques abordées paradoxalement de manière fragiles et tenaces ».
La place du visage dans le film
Le FIFOG d’or et d’argent, dans la Compétition des courts-métrages, ont été attribués, respectivement à « Ome », de Wassim Geagea (Liban – Qatar) et à « I’m Afraid To Forget Your Face », de Alah Sameh (Égypte – France – Belgique – Qatar). Comme expliquera la même source, le premier pour « ses thématiques abordées paradoxalement de manière fragiles et tenaces. Aussi pour sa qualité du scénario et l’excellent jeu de rôle de cet enfant qui malgré la tristesse du deuil est habité par l’espoir d’un retour à la vie ». Le deuxième pour « La place du visage dans le film, sa présence et son absence. Aussi pour son scénario profond, très puissant et original. Enfin pour son originalité : contourner la tradition par ses propres codes ».
D’autres parts, The Last Bleat, de Yara Khalil (Allemagne – Syrie) s’est vu récompenser par une mention spéciale pour « sa portée universelle et sa restitution d’un visage et d’une humanité dans un contexte de conflit plus large, souvent abordé à travers des chiffres désincarnés. Enfin pour le droit à la singularité revendiqué avec force quitte à payer le prix » diront les organisateurs.
Un film qui restitue un petit moment de vie
Dans la Compétition scolaire, le FIFOG d’or de la Classe d’accueil intégrée 600 à l’accès II (Lissignol / Genève), composé de 17 élèves et dont l’enseignant est Jean-Marc BAEHLER, a été décerné au film SUKAR, réalisé par Ilias EL FARIS (France, Maroc). « Un film qui montre qu’avec peu de moyen, on peut être à la fois drôle, touchant, et restituer un petit moment de vie de tous les jours…la débrouille, le rêve , la survie, les premiers amours … ».
Tandis que, le Prix du public des internautes qui se sont exprimés sur le groupe Facebook a récompensé le film tunisien « Poussières d’Etoiles » de Mirvet Medini Kammoun qui a devancé de très peu « Brises: Beyrouth 6.07 » de Carol Mansour (Liban).
Selon les organisateurs cette 16e édition, « remporte un franc succès médiatique et public, avec une forte affluence malgré les mesures et restrictions sanitaires strictes appliqués durant toute la durée du festival ».
50 films en provenance de 20 pays
Pour rappel, le FIFOG a présenté cette année, 50 films en provenance de 20 pays d’Orient et d’Occident, qui célèbrent l’Espoir et replacent la culture et le cinéma à leur juste place dans les sociétés. Placée sous le patronage de la Commission suisse pour l’UNESCO, cette 16ème cuvée a valorisé les films de jeunes réalisateurs et réalisatrices, ainsi que ceux donnant une perception positive de la vie.
À travers des fictions et des documentaires, les réalisatrices et les réalisateurs ont présenté leur vision progressiste du monde et exprimé leur espoir de voir des lendemains meilleurs. En ces temps de pessimisme et de violence, ces films sont des bouffées d’oxygène d’un monde qui suff