La politique commerciale de l’Algérie avec les pays d’Afrique commence à se préciser et à sortir de la timidité où elle s’est complu durant de longues années. L’ouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Niger annoncée par le président Tebboune pour faciliter les échanges commerciaux entre les deux pays confirme encore une fois cette volonté d’en finir avec cette négligence néfaste du marché africain.
Depuis des années pour diverses raisons, l’Algérie a tourné le dos au marché africain en s’orientant vers les marchés mondiaux classiques que sont l’Europe, la Chine, la Turquie, les USA et la Russie. Cette préférence forcée ou voulue envers les pays du Nord avec les pressions qui la sous-tendent n’a pas amené que du bon au pays. Au contraire ! Certains pays avec lesquels l’Algérie avaient des rapports commerciaux soucieux uniquement de leurs intérêts propres n’ont ménagé aucun effort pour maintenir l’Algérie dans un état de dépendance permanente pour assurer ainsi leur emprise totale sur son marché.
Trouvant en les membres de la « issaba » des appuis actifs à leurs sordides visées, ces pays ont réussi à saper toutes les tentatives de redressement économique réel en Algérie. Pour eux la messe est dite : « L’Algérie doit rester dépendante de leurs économies et doit servir de débouché à leurs produits et à leur assistance technologique ». Pour eux, pas question que l’Algérie vole de ses propres ailes, possède une industrie et une agriculture forte et se soustrait à leur paternalisme économique.
La chute de l’ »issaba » et les frasques étalées au grand jour de certains de ses membres qui travaillaient pour leurs intérêts et au profit des intérêts étrangers ont permis à tous de prendre conscience de l’étendue des préjudices subis par l’Algérie en raison de ses ex-mauvais gouvernants ! Maintenant que le mal est identifié, que plusieurs auteurs du malheur algérien sont derrière les barreaux, le chemin est balisé pour aller de l’avant et en finir notamment dans les relations économiques avec ces partenariats stériles. Les autorités actuels font tout pour donner une nouvelle orientation à nos échanges économiques et commerciaux. Le flux des échanges avec les pays d’Afrique commence à se développer. C’est une bonne chose, car c’est là que se trouve réellement les grandes opportunités pour notre pays. Comme on l’a déjà souligné dans ces colonnes l’option africaine est devenue une réalité . Dans les prochains mois, la coopération avec la Libye, le Mali, le Niger et d’autres pays d’Afrique va se renforcer davantage pour toucher de nombreux domaines d’activité.